Gossip Slytherin.

5. Pouloulou.

La fin de novembre était arrivé à grands pas. L'air de Poudlard était devenu froid et humide. Les étudiants déprimaient devant la masse de devoirs qui les submergeaient tandis que Mme Pomfresh n'avait jamais vu autant d'élèves enrhumés de toute sa carrière. Peeves et le Baron Sanglant, quant à eux, n'avaient jamais paru aussi heureux de l'année bien que ce dernier était encore et toujours mystique, silencieux. Il fascinait les plus ténébreux des Serpentard et faisait trembler de peur le reste des autres maisons. Même les professeurs évitaient de le croiser bien que ce n'était pas quelque chose de réellement compliqué. Les premiers flocons n'allaient pas tarder à tomber et le glacial vent d'hiver commençait à souffler chaque jour un peu plus. Mais les élèves les plus à plaindre étaient sans aucun doute les verts et argents. Leur salle commune se trouvant au sous-sol ainsi que leurs dortoirs, il régnait désormais dans cette vaste pièce une ambiance suintant la morosité, le mystique et le malsain. Le plus lassant pour les ambitieux, c'était que les locaux de cours de potions ne se trouvants pas très loin de leur salle commune étaient humides, certes, mais au moins un tant soit peu accueillants. 

La bande ténébreuse des Serpentard était assise au fond de la salle commune dans leur coin habituel quand celle-ci était remplie car aussi non, ils privilégiaient les tables de bois vernis au près du feu. Entants "qu'élèves modèles" -- pour certains uniquement-- les serpents et majoritairement les sixièmes années, travaillaient depuis des heures pour tenter en vain de s'en sortir de la masse beaucoup trop importante de devoirs et pour réussir à achever les travaux, les rendre à temps, ainsi que de garder le peu de santé mentale et d'optimisme qu'ils essayaient de conserver avec la plus grande peine du monde. Les verts et argents étaient donc tous affaler dans les fauteuils de cuir noir ou assis à même le sol et argumentaient des travaux, se les corrigeaient mutuellement avant de se lancer des piques sur les fautes d'orthographes des uns et des autres ou alors du niveau pitoyable en dissertation de quelques uns. Etrangement, la seule qui ne bossait pas était Bellatrix. En fait, était-ce étrange ? la réponse la plus probable était non. Alors que...

- Je propose qu'on signe une pétition pour renvoyer le professeur McGonagall et ses putains de devoirs à la con ! lança Loena qui griffait nerveusement les dalles à l'aide de ses ongles. 

Elle froissa deux morceaux de parchemin d'environ quatre-vingt centimètres chacun qu'elle jeta au feu. Cela faisait à peine trois jours qu'elle était arrivée et elle était déjà au bord de la crise de nerfs. 

- Donnes-moi ta dissertation, je te parie qu'elle est pas si nulle que ça ! défendit Bella.

- Trop tard chou, je viens de la mettre au feu. 

- Depuis quand t'appelle les gens chou ? s'étonna Rodolphus. 

- Surnom venant de Wallonie.

- Et la Wallonie c'est où ? demanda le brun. 

- In België. Ik woon in Wallonie. 

- Ca te dérangerais pas de parler en anglais ? 

- Okay. Ik spreek graag Engels.

Levant les yeux au ciel, Rodolphus soupira et se replongea dans son devoir de Métamorphose. Quant à Bella et Severus, ils étaient occupés de relire les travaux des autres et majoritairement, de les corriger. La brune finit par grogner sèchement :

- Lucius, ton niveau d'orthographe est aussi pitoyable que celui d'un elfe de maison. 

- Merci, Bellatrix, répondit-il en lui adressant un doigt d'honneur que son interlocutrice lui rendit.  

- Au fait, j'y pense. On a quasi tous un surnom ici, Bella, Reg, Sev mais Lucius... on va pas t'appeler Lulu ? ni Loulou ? Je sais ! On va t'appeler Pouloulou ! s'écria Loena tandis que les autres serpents éclataient de rire. Je suis sérieuse !