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Je me retourne lentement et aperçois une squelette. Ce serait lui ? Le squelette stupide ? Plongée dans mes pensées, j'oublie de lui serrer la main. Il reste là, immobile, la main levée, en attente d'une réponse. 

- Uuuh, tu sais, c'est impoli de faire attendre les gens comme ça... 

Je sors de ma torpeur et décide de lui serrer la main. Soudain, un long bruit de pet se fait entendre. Je fronce les sourcils et ricane. 

- Un coussin péteur ? Ça fait des années que j'en avais pas vu ! 

- Peut-être, mais c'est toujours marrant ! 

Il fait la même taille que moi. Il porte une veste bleue rembourrée de fourrure avec un symbole étrange cousu sur la partie droite. Il porte un short noir avec des marques blanches et des pantoufles. 

- Je suis Sans. Sans le squelette. Tu es une humaine, j'imagine ?

- Ouais, enfin, je crois... il y a d'autres squelettes ici ?

Il range son coussin péteur dans sa poche et me jette un regard interrogateur. 

- A part moi et mon frère, non... pourquoi?

Je secoue la tête. 

- P-pour rien... 

Donc soit lui soit son frère a eu une relation avec ma mère, si la fleur dit vrai. Ce qui fait que soit l'un est mon père soit l'autre est mon oncle... Je ne m'attendais pas à trouver de la "famille" en voulant me suicider, mais bon... 

- Donc toi... tu vas me tuer ? je demande.

Il sursaute. 

- Pfft, jamais de la vie ! Et puis, je suis trop fainéant pour tuer quelqu'un ! Mais ne t'inquiète pas, la Reine a instauré que tous les humains devraient être traités en ami et non en ennemi...

- Ah... et... d'autres humains sont tombés avant moi?

Le regard de Sans s'assombrit un moment.

- Ça fait longtemps que personne n'est tombé, pour être honnête. La dernière, c'était... 

Il ne finit pas sa phrase. 

- ...enfin bref, je vais t'amener en ville... prends ma main. 

Je lui prends la main et soudain je me retrouve à terre, le souffle coupé, entourée de passants, de bâtiments, de magasins... Et devant moi, une grande maison. J'essaye de respirer puis je vomis. Le squelette me tapote le dos avec douceur. 

- T'inquiète, c'est normal la première fois. Allez, entrons...


* * * 


Le salon est grand. Une télé, un grand canapé qui a l'air bien moelleux et une cuisine reliée... L'étage doit être pour les chambre. Sans monte, ouvre une porte, regarde à l'intérieur, puis se tourne vers moi. 

- Papyrus n'est pas là... euh, fais comme chez toi, je reviens... 

J'hoche la tête. Sans disparaît encore en une seconde. Serais-ce de la téléportation? C'est classe. 

Je soupire. J'observe un cailloux posé sur une table avec de la nourriture pour poissons, puis aperçois un petit chevalet avec un cadre posé dessus. Je le prends dans les mains. 

La photo a l'air d'avoir été recollée d'après les morceaux de scotch. Il y a Sans, un grand squelette, une dame habillée d'une robe avec le même symbole que sur la veste du squelette, d'autres personnes, et au milieu... 

Maman. 

Mes mains tremblent. Je repose le cadre doucement. 

- Qu'est-ce que tu regardes ? demande une voix juste derrière moi. 

Je me retourne en sursaut. Sans était juste derrière moi. 

- Euh... je... la photo... 

Il se balance d'un côté pour voir derrière moi la fameuse photo. Il aborde un sourire nostalgique.

- Oui... ça fait un moment que cette photo a été prise.  

- Et... la personne au milieu...? je demande, pour être sûre. 

- C'était... l'humaine tombée avant toi... mais comme je te l'ai dit, ça fait longte--

Je le coupe. 

- C'était Frisk, n'est-ce pas ? je crie presque. 

Il sursaute, puis reste immobile, avant de lever la tête.

- Qu...euh, gamine, j--

- Et vous étiez amoureux ? je demande sans lui laisser le temps de réagir.

Il hausse les sourcils.   

- C-Comment tu la connais ? demande t-il. 

- Parce que c'est ma mère. Et que tu es le seul à pouvoir être mon père.  

[UNDERTALE] Wings of freedomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant