CHAPITRE 1 [A.A]

6 1 0
                                    

ANGELA ANDERSON 


Non loin d'un petit village perdu dans la montagne, se trouvait une charmante demeure. Un petit manoir construit a l'orée de la forêt de l'Aurore. Cette étrange forêt regorgeait de secrets et légendes de toutes sortes, mais cachait surtout quelque chose de magique comme le dirais les habitants de la demeure. Elle cachait en effet une petite clairière ou se trouvait en son centre, un grand arbre, un chêne de plus d'une dizaine de mètres de hauteur, au feuillage étrangement touffu, protégeant les fleurs de la clairière de la lumière du soleil par son ombre, mais les rayons solaire filtraient quand même, et chaque soir et chaque matin, chaque lever et chaque coucher de soleil, l'Aurore traversait les feuilles pour illuminer la clairière de magnifique teintes orangée, rosées et rougeâtres.


C'est donc à l'orée de cette forêt, que se trouvait le manoir d'Angela Anderson. La jeune fille était justement dans le bureau personnel de son père, à regarder le paysage par la fenêtre. La main posait sur le verre froid. De là, où était disposée sa fenêtre à l'épaisse bordure en bois clair, on pouvait admirer le coucher du soleil qui n'allait pas tarder. Elle regardait sans cesse par la fenêtre, observant les troncs d'arbres s'élevant vers le ciel, donnant l'impression qu'il était si proche qu'on pourrait le toucher, mais en réalité, tellement loin, qu'on ne pourrait le toucher à la seule condition d'être dans un rêve. Puis, le soleil se coucha, est tout s'illumina d'une étonnante palette de couleur virant du rouge au jaune dans un sublime dégradé d'orange. Un sourire illumina le visage de la jeune fille, tout comme le soleil illuminait le paysage. Ses petits yeux ressortaient avec une lueur joyeuse au fond du regard, encadrés par de longs cheveux blonds. Mais très vite son sourire s'estompa et laissa place a une expression surprise. La couleur de l'aurore venait de se transformer, elle n'était plus teintée de rose mais de gris, plus de orange mais encore du noir, quand aux rouge, il n'était plus fluides, plus lumineux comme il était auparavant. Non, il prenait une couleur ensanglanté. Angela compris aussitôt ce qui se passait : c'était l'heure. Sa grand mère lui avait mainte et mainte fois mis en garde, répétant toujours la même chose. Cette vielle folle comme beaucoup de personne l'appelait. La jeune fille se retourna et vit alors son petit frère assis sur une chaise en velours ornée de fine bordure or à coter de son bureau en acajou. 


« Il est grand temps, Angel, murmura la blonde à l'adresse de son frère. Il faut partir. Rapidement ! » 


Le petit garçon acquiesça puis la fille sorti du bureau à grande vitesse, faisant voler ses longs cheveux blonds derrière elle, à chaque pas qu'elle faisait pour se diriger vers la bibliothèque du manoir à la recherche du grand ouvrage que sa grand mère avait pris soin de cacher pendant toute ses années. Le garçon l'avait suivit et ils commencèrent les recherches, chaqun de son coté. Essayant de se rappeler les indications de l'ancêtre,  Angela trouva enfin le grand ouvrage, recouvert de cuivre noir à la reliure dorée avec une écriture illisible sur la couverture. La jeune fille l'ouvrit et survola du regard certaines pages, passant quelques une qui étaient vide puis tomba sur la bonne page, la page indiqué. Elle la parcourut, la lisant d'une traite, essayant de graver les mots dans sa mémoire ainsi que la carte qui devait la mettre dans un lieux sur, mais pour cela... 


Puis elle releva la tête et se redressa en entendant un gris strident qui venait de dehors, quelque chose qui était encore bien loin du lieu, mais ils devaient se dépêcher. Dehors, le tonnerre grondait et la pluie battait contre les carreaux des vitres, fessant un bruit sourd, le seul bruit que l'on entendait dans toute cette immensité de plaine à part le gris strident quelque minute auparavant.


« Il faut partir tout de suite. Vite, le plus vite possible, avant que les ténèbres ne nous rattrapent.. » déclara-t-elle à une grande vitesse près avoir inspirer un grand coup.


Angel pris le livre dans une mains. Angela se mit a courir vers sa chambre où trôner sur le coté une grande coiffeuse en bois de chêne, avec une grande glace puis un petit lit, qui était assez grand en hauteur recouvert d'un grand tissu de couleur or. La jeune fille se dirigeant dans sa grande armoire où elle y prit un sac en toile dans lequel elle glissa quelques vêtements de rechange, quelque objets qui était sous sa main et le livre que son frère lui tendit. La blonde sortie de la salle en jetant un dernier regard triste puis descendit les escaliers quatre à quatre se précipitant dans la cuisine ou elle prit quelques provisions pour quelques jours et mit ensuite son sac sur ses épaules. Ils se dirigèrent vers les écuries, et scella un de ses chevaux. Un étalon noir, le plus rapide de son domaine. La blonde monta et donna sa main à son frère pour l'aider avant de donner un léger coup au cheval qui se mit automatiquement à galoper. Le jeune fille devait allé le plus loin possible d'ici, ce lieu qui était sa maison, où tous ses souvenir étaient présent..


Le livre qu'avait pris Angela n'était pas complet, elle ne le savait pas encore mais il manquait un élément. Un précieux élément. Mais la jeune fille l'ignorait et se contentait de galoper avec le cheval, afin de mettre à l'abri le livre, car selon la grand mère d'Angela et Angel, il valait mieux protéger l'ouvrage. Cependant, elle ignorait qu'il fallait plutôt qu'elle se protège elle même que le livre. 


Ils n'y avaient plus personne chez elle, rien d'autre que son frère et elle. Toute sa famille avait disparu du jour au lendemain, la seule personne qui avait été présente était sa grand mère, mais celle ci était décédé il y a de cela maintenant trois ou quatre mois. 

LesGardiennes - 1849Where stories live. Discover now