La pièce

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dans laquelle on m'avait amené était tout en longueur, et c'était en réalité des douches collectives. J'étais déjà nue, alors je n'ai pas eu à déposer mes vêtements dans l'énorme bac plastique qui était rempli aux trois quarts de fringues salies de je ne voulais savoir quoi.
L'eau tiède sur mes épaules fut la meilleur sensation ressentie depuis que ce cauchemar avait commencé. Je rinçai mes cheveux et frottai mon corps comme pour le débarrasser de ce qu'il avait enduré. Je bu aussi l'eau a même la douche car ma gorge était sèche et j'étais véritablement assoiffée.
Depuis que j'avais vu les portes s'étendant a l'infini dans le couloir, je n'avais vu personne d'autre que lhomme silencieux qui m'avait amené aux douches. N'étais ce pas étrange ?
Je n'avais plus de voix, et même si j'en avais eu, il n'aurait pas répondu à mes questions.
Les douches étaient suffisamment grandes pour une vingtaine de personnes et étaient vraisemblablement réservées aux femmes.
Alors pourquoi n'en avais je croisé aucune ?
Aucune nouvelle de mon agresseur non plus.
Mais son visage restait gravé dans mon esprit et je me jurai en silence que chaque homme, chaque femme qui me toucherait ici a partir de ce moment subirait ma vengeance, dans 3 mois ou 3 ans, Peut importait, cet endroit avait une faille et j'allais la trouver, sortir d'ici le plus rapidement possible.
Soudain, une sirène retentit, non plutôt une sonnerie comme celles du lycée.
Le lycée...cette sonnerie me ramèna en memoire des fragments de cette période de ma vie pas très passionnante. Mais rien que le fait de me rappeler de ça me rassura pour la suite. Ma mémoire défaillante n'était pas incurable, j'allais m'en sortir.
Une dizaine de femmes nues rentra alors pas la porte principale, la seule entrée.
Elles étaient de couleurs de peau variées, des blanches majoritairement mais aussi deux ou trois noires et quelques métisses. Mais elles étaient toutes dans ma tranche d'âge, la vingtaine. Toutes grandes et minces, bien foutues, même quelques superbes femmes, et leur regard était vide, leurs gestes mécaniques, de vrais clones. Depuis combien de temps étaient elles ici ? Combien de temps avant que je devienne vide de tout espoir comme elles semblaient toutes l'être?

La prison du sexe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant