C'était toujours comme ça lorsqu'elle arrivait devant l'immeuble de Women Magazine. L'édifice avait beau faire soixante dix étages, ses employées pouvaient la voir, ils pouvaient sentir depuis le sommet de la tour de verre, la froideur de son être. Tailleur impeccable sur elle, chemise sans un pli, lunettes de soleil sur le nez, queue de cheval distinguée et trait d'eye-liner parfaitement déposé, c'est sans un regard pour les vigiles qu'elle passait les portiques de sécurité, ne prenant même pas la peine de passer son sac Louis Vuitton sous les détecteurs de métaux. Après tout, à quoi pouvait bien servir tout ce protocole lorsqu'on s'appelait Lexa Woodsen et que l'on se trouvait à la tête du plus grand magazine féminin du monde ?
Tous se poussaient sur son chemin, elle les terrifiait. Même l'ascenseur se vidait instantanément lorsqu'elle se présentait devant ses portes. La Reine Woodsen aimait le prendre seule, elle n'était pas de ceux qui se collait aux autres et respirait les différents parfums nauséabonds ou alors se collait à une aisselle déjà auréolée de sueur.
Arrivée à l'étage soixante-dix, celui de la rédaction de Women Magazine, le rituel était aussi le même : Lexa Woodsen passait l'entrée de verre, toujours sans un regard pour personne, jetait sa rédingote sur mesure et hors de prix sur le bureau de cette secrétaire dont elle ne connaissait le nom et marchait jusqu'à son aquarium tout en étant assaillie par ses larbins, sous-fifres, ou autres collaborateurs, alors que les pop-up des ordinateurs annonçaient l'arrivée du tyran Woodsen.
- Miss Woodsen, vous devez approuver l'article sur le harcèlement au bureau, commença l'un en lui tendant un papier qu'elle saisit.
- Miss Woodsen, vous avez une séance photo à treize heures pour Forbes et une interview à quatorze pour Vogue, continua une petite femme qui essayait de marcher à la même allure.
- Rappelez-les et dites leur que la séance ne durera que trente minutes.
- Entendu Miss Woodsen.
- Miss Woodsen, trois appels pour vous ce matin, un de la com', cinq autre de votre fiancée et un de votre grand-mère.
- Ce qui fait sept appels, dois-je vous renvoyer pour votre incompétence à compter ?
- Je suis désolée pour mon erreur, Miss Woodsen.
- Peu importe, faites attendre la com', ainsi que Jennifer, et mettez ma grand-mère sur ma ligne person...La brune aux yeux verts s'arrêta soudainement, fulminant quelque peu, il n'était que dix heures du matin, et pourtant un rouage manquait à cette mécanique réglés au millimètre près, et ce n'était pas la première fois que cela arrivait. Une certaine blonde, qu'elle avait été contrainte d'engager pour faire plaisir à l'un de ses actionnaires semblait parfaitement se moquer de la ponctualité, de la rigueur ou tout simplement d'elle, Lexa Woodsen, une des femmes les plus influentes du monde.
- Je peux savoir où se trouve Miss Griffin ?!
*****
La nuit avait été dur pour Clarke. La veille, un huissier s'était rendu à son appartement de l'Upper East Side, généreusement donné par ses parents qui vivaient de l'autre côté du pays. C'était sa première année à New-York. Férue de mode elle ne se cachait pas d'avoir été pistonné par un ami de son père auprès de Women Magazine pour devenir l'assistante personnelle de Lexa Woodsen, de seulement un an son aînée. Alors que certains travaillaient avec acharnement ne serait-ce que pour obtenir le job de secrétaire chez Women Magazine, le poste d'assistante était venu à Clarke aussi facilement que tout ce que lui donnait la vie.
VOUS LISEZ
Le Pacte de Noël
FanfictionLorsque Lexa Woodsen, une des femmes les plus influentes du monde, est à deux doigts de rompre la promesse qu'elle avait faite à sa grand-mère à qui elle ne peut rien refuser, elle imagine un pacte qui la liera à Clarke Griffin, son assistante en pl...