J'étais allongée dans l'herbe, détendue, l'esprit ailleurs. Je sentais vaguement la chaleur du soleil sur ma peau, mais mon esprit, lui, était loin, auprès de ma "famille", que j'avais laisser dans l'autre monde. Et pourtant, tout ça, ce n'était que des lointains souvenirs; ici, je voyais la vie autrement, plus joyeuse... Ma rencontre avec Jake avait bouleversée ma vie, qu'il m'aie ramené ici était encore mieux, et Sullyvan était un ami super. Et en plus de ça, je vivais dans un palais ! J'avais vraiment de la chance. Je souris au ciel, car, putain, qu'est-ce que j'aime le ciel de Kasterley...
Une bourrasque de vent souffla sur moi ébouriffant mes cheveux au passage. Une voix toute proche s'esclaffa et je sursautai, croyant jusqu'à maintenant que j'étais seule. Sullyvan me regarda, souriant, et me demanda:
-Tu pensais à quoi?
-A mon monde... Répondis-je à contre-cœur.
Le jeune garçon soupira et dit:
-Tu veux y retourner, n'est-ce pas? C'est dommage, je t'aimais bien...
-Non! le contre-dis-je, je ne veux pas partir; jamais! Je suis bien mieux ici, assurai-je.
L'adolescent hocha la tête et s'allongea dans l'herbe, près de moi. Il regarda le ciel à son tour, suivant du regard l'avancé lente des nuages. C'était beau, les nuages... Ils faisaient penser à des gros moutons, qui avançait paisiblement, ensemble, rarement seul... Je fis pars de cette pensée à Sully, mais à ma surprise, il me répondis, sans une once d'humour:
-Pour moi, les nuages sont victimes du vent. Ils sont poussé vers une direction inconnu, contre leur volonté. Les nuages, ont peste contre eux quand ils nous cachent le soleil, et quand ils disparaissent, laissant place au soleil, on les réclame pour nous faire un peu d'ombre. Le nuage parait libre, mais il est la victime du vent, qui, lui, est libre.
Le jeune garçon ne souriait plus, et il me demanda, encore plus sérieux:
-Et toi, petit Ange, es-tu vent ou nuage?
Je regardais le ciel, les nuages, la douce bise qui caressait mon visage...
-Je suis moi...
-Vent ou nuage ? insista Sully.
-Les deux! m'exclamai-je.
Je jetai un regard au jeune garçon; il souriait de nouveau.