"Ne pleure pas..."
Grinçais-je en regardant ma mère. Mes doigts sur la barre en fer de mon fauteuil je regardais le ciel peu à peu s'éteindre pour laisser place aux étoiles. C'était mon dernier soir, ma dernière nuit sur cette terre. Et j'étais d'un calme qui en aurait effrayé plus d'un. Et qui effrayait ma mère.
"YoonGi, il est encore"
Je lui coupais la parole d'une voix forte.
"Non maman. On à déjà eu cette discussion, j'ai vécu plus de deux ans après la date de péremption et je sens que mon corps me supplie d'arrêter tout ça. Alors je vais l'écouter."
Les yeux emplis de larmes de mes parents me firent regretter mes paroles mais il fallait dire que deux ans c'était beaux. Deux ans c'était inimaginables. D'ailleurs un bon joueur de poker c'est quand il faut se retirer pour être à son apogée et bien c'est mon cas. Je sais qu'il est temps que je parte.
Mon père qui n'avait pas dit un mot me serra dans ces bras et me fit ce salut militaire que j'avais haïs étant enfant et que j'admirais maintenant. Qui me réchauffait le cœur. Leurs sourires étaient brillants, brillant comme les étoiles aux dessus de nous.
"YoonGi, nous sommes fières de toi." Déclara mon père la voix claire. " Et nous le serons toujours" rajouta ma grande sœur.
J'étais si ému que j'en avais perdu la parole, ce tableau de famille parfaite m'avait donné des envies de vomir et de tuer, mais finalement j'avais bien compris que nous n'étions pas parfaits, que nous étions abîmés par la vie. Brûler par nos âmes, rongeaient par notre existence. Et j'avais appris à aimer toute cette famille, j'avais appris à vivre de nouveaux grâce à eux. Puis un prince aux cheveux noir de jais courut vers moi et me sauta dessus.
"Papa, il m'a dit que tu partais voir les étoiles, est ce que c'est vrai ?"
"Oui Baekhyun c'est vrai et je le ferais bien, pour que tu sois fière" répondis-je avec un sourire.
"Bien sûr, puis moi je dis qu'on doit donner ton nom à une étoile tonton Yoon !"
Le petit garçon attrapa mon cou et me serra avec toute sa force, du haut de ces neuf ans je pouvais sentir son sourire remonté il recula alors que je lui embrassais le front avec tendresse. Et il me chuchota à l'oreille comme si c'était son plus grand secret.
"Je donnerais ton nom à une galaxie tonton Yoon c'est promis !"
Le tableau sous les yeux de ma sœur et de son mari était trop pour elle, et elle éclata en sanglot dans les bras de Seokjin.
Puis avec toute l'agilité dont il était capable le petit garçon avait quitté mes jambes pour se réfugier dans les bras de son père. Il ne comprenait qu'à moitié ce qui ce passait mais c'était pour le mieux.
