Enmitouflée dans sa doudoune rouge carmin et bercée par la musique qui résonnait dans le bar, Kristie examinait les alentours de ce repère d'alcooliques en tous genre du vendredi soir, une bière en main. Un groupe de machos bourrés à moitié affalés sur le comptoir, une bande de jeunes qui tenaient à peine l'alcool et un couple au billard qui passait leur temps à se manger la bouche.
"Dans un an mariage, enfant, cocu, divorce et garde alternée" ricana-t-elle dans sa tête.
Elle prit une gorgée de sa pinte.
"Bien les paroles d'une aigrie tout ça ..." souffla-t-elle tout bas.N: Je t'attendrai au comptoir du pub demain soir, je t'aime.
Kristie éclata de rire en repensant à cette phrase. Ça faisait bien un mois qu'elle l'attendait tous les vendredis soir dans ce pub. Pourtant à quoi bon attendre une nymphomane qui se jette sur le ou la première venue, arrivée 30sec avant vous. La voix du barman la coupa dans ses blâmes.
"-On ferme dans 15min MacGonnal.
-T'en fais pas pour moi je peux encore marcher droit, lui répondit-elle, c'est plutôt pour le groupe de pachidermes au ventre à bière endormis sur le comptoir que je m'inquiéterai, rajouta-t-elle en montrant du nez les machos bourrés.
-Ils ont 15 minutes pour décuver sinon je les fais rouler jusqu'à chez leur mère, asséna Sam."Kristie rigola et finit sa consommation cul sec. Puis elle descendit de son tabouret du haut de ses 1m70, passa sa main dans ses longs cheveux blonds bouclés et ramassa son sac à ses pieds.
"-Ciao Sam! À demain!
-À demain MacGonnal !"Kristie MacGonnal poussa la lourde porte et attérit dans les rues d'Édimbourg, le vent froid de décembre en plein visage. Elle remonta la fermeture de sa doudoune, mis sa capuche et avança à contre sens des bourrasques qui rendait sa marche difficile bien qu'elle soit plutôt musclée.
Arrivée au carrefour elle bifurqua à gauche, passa dans quelques ruelles et arriva devant une petite porte. Tandis qu'elle cherchait ses clefs, son téléphone sonna.N: Je t'ai vu au pub... Tu voudrais qu'on aille reprendre un verre vendredi prochain?
Kristie pouffa en faisant tinter ses clefs pour ouvrir la serrure. 200 clefs sur un même jeu, dans le noir à minuit, ça donnait envie de s'arracher les cheveux. Après plusieurs essais infructueux, elle réussi enfin à entendre le loquet se débloquer. Elle s'appuya contre la porte pour la faire bouger et pu enfin ressentir la chaleur de son loft.
K: Dis moi tu change de plan cul tous les mois c'est ça?
Elle se débarrassa de sa doudoune qu'elle jeta sur le canapé, envoya valser ses talons aiguilles sur le plancher et poussa un râle de soulagement.
"Espèce d'instruments de torture féminins" pesta-t-elle.N: Pour qui te me prends ?
Kristie monta les escaliers qui menaient à l'étage et se dirigea vers la salle de bain. Elle laissa tomber de manière nonchalante sa robe noire sur le sol et fila sous la douche chaude. Son mascara coulait le long de ses joues et son rouge à lèvres rouge barbouillait son joli minois.
Elle attrapa une serviette sur le portant et sortit.K: Pour le genre de meuf qui pose des lapins à sa target ?
Elle porta un instant son regard sur le reflet de la jeune fille dans le miroir.
Une blonde frisée de 24ans aux joues rondes, un grand front et un nez de taille plutôt conforme, les grands yeux verts et les lèvres charnues lui faisait face. Une beauté quelconque selon elle.N: Je ne voulais pas tu sais j'ai eu.. un gros problème...
Elle laissa tomber sa serviette de douche et enfila une culotte Mickey et un grand tee shirt oversize en guise de pyjama.
"Les joies du célibat" rigola-t-elle.
Elle attacha ses cheveux en chignon dégueulasse, éteignit la lumière et se dirigea vers son lit.K: Le genre de problème avec des seins 95F, le cul de Kim K et plus chaude qu'un radiateur ?
Kristie se glissa dans les couvertures et posa sa tête sur l'oreiller. Son téléphone vibra. "Elle me casse les burnes" râla la jeune femme.
N: Non Kristie.
N: J'ai pris peur.
K: Peur de quoi? Que je te crache mon verre à la gueule?
N: peur que ça devienne sérieux toi et moi.
K: Très bien ne t'en fais plus pour ça, ça n'arrivera jamais désormais.
Kristie posa son téléphone sur la commode à côté de son lit et ferma les yeux en attendant que le sommeil la gagne. L'amour était une perte de temps aussi bien que les cours de maths au lycée, elle en était désormais persuadée.
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L'apologie de ma vie
RandomLa vie de Kristie MacGonnal, une jeune femme à part, un peu (beaucoup, passionnément, à la folie) gaffeuse, à la recherche de l'amour, euh enfin non pardon... Des chocolats !!! C'est bien mieux les chocolats !!! Et qui s'éclate dans son boulot (ah b...