Chapitre 6. 🍃

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L'idole dont je dois m'occuper est une vrai.. CALAMITÉ.

Il ne cesse de me donner des ordres : "apporte moi mon soda" "va me chercher mon sandwich" "met plus de fond de teint" etc, etc...

Je suis littéralement épuisée par les allés et retours qu'il me fait faire entre : la garde robe et la loge -car oui, monsieur change toutes les cinq minutes de tenues-, une certaine pièce où d'autres produits sont installés -car sois disant, le fond de teint était d'une teinte plus foncé-, et la cuisine !

Mes jambes ne tiennent plus à cause de ces courses qui m'épuisent.

Je finis les dernières retouches de son maquillage, et vais ensuite me reposer dans l'un des fauteuils mit à disposition.

Je souffle un peu, sortant mon téléphone.

-Non mais je rêve ? Où tu te crois ? On a pas finis je te ferais dire ! Tu dois refaire mon eyeliner.

-J'ai besoin d'une pause...

-Tututut. Pas de pau-. Il fit coupé dans sa phrase par un autre jeune homme qui venait d'entrer. Celui-ci était grand, musclé, un physique.. Spécial ? Mais, charmant. Il portait un maillot de basket rouge aux écritures noires. Ses cheveux étaient brun, et ses yeux aussi.

-HanBin, laisse la se reposer. Je te rappelle que l'une des dernières maquilleuse que tu as eu, a fait une dépression à cause de toi.

En entendant cette phrase, je déglutis. Je ne voulais en aucun cas finir en dépression !

Je scrutait cette personne qui m'avait rendue une fière chandelle en obligeant, ce "HanBin" à me laisser tranquille.

Rapidement et discrètement, j'envoyai un petit message à Haru.

[Vous à : Haruu ❤]

BBY. JE SAIS QUE TU ES AU TRAVAIL, MAIS C'EST HORRIBLE. L'IDOLE EST UN IDIOT, IL NE CESSE DE ME DONNER DES ORDRES COMME SI J'ÉTAIS SON PETIT CHIEN !

Une minute. Deux minutes. Trois minutes. Je voyais les minutes défiler, et aucune réponse ne parvenait.

<<-Bon, la pause est finit ! Reprend.

-Ouiii.>>

Je souffle une énième fois, et redresse mon corps du fauteuil. Je reviens vers l'idole, attrape l'eyeliner sur l'établi, et exécute la tâche.

Je m'applique du mieux que je peux, et finit par faire un trait ni trop gros, ni trop fin, ni trop long, ni trop petit. Bref, il est parfait.

Je souris, fière de moi.

<<-Il est moche, recommence.>>

D'un seul coup, je me fige. Je l'avais pourtant si bien fais, et lui, il me balance dans la gueule que c'est moche. J'en perd mon sang froid.

-Un peu d'encouragement c'est trop demandé pour sa majesté ? Je vois ses yeux se tourner vers moi, un air ahuri.
Non, mais, si je vous fais chier, dites le. Que je me casse. Parce que, j'ai autre chose à faire que de m'occuper d'un enfant capricieux qui me bousille le moral.

-Vas t'en. Je ne supporte pas les filles qui me manquent de respect.

-Très bien, Sophie.

Sans un mot de plus, je sors, claquant la porte derrière moi. Je respire bruyamment, écoutant à la porte. J'essaye de ne pas le faire, de m'en dissuader, mais la tentation est trop forte. À travers la planche de bois qui me sépare des deux hommes, j'entend leur voix s'exclamaient.

<<-.. Tu sais qui c'est "Sophie" ?

-Non, pas la moindre idée, HanBin.

-... Je vais la virer.

-Fais pas ça ! Tu l'as cherché cette pauvre fille.

-Elle m'a manquée de respect.

-Ferme la. J'en ai marre de t'entendre te plaindre h38191.>>

Après cette phrase, plus un mot. Le silence reigne dans toute l'agence. Mes oreilles sifflent, me donnant un mal de tête atroce. Mes yeux ne voient plus que du flou et mes jambes, elles, s'affaissent en me laissant tomber sur le sol dur.

Un bruit de porte qui s'ouvre me fait encore plus mal à la tête. Et d'une minute à l'autre, je sens des mains me secouer et me tapotait la joue, avant que je ne tombe dans un sommeil profond.

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[Coïncidence.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant