A un grippe-sous scélérat

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Si ma mère ne t'avait pas arrêté
Je serais morte dans cette huile
Parce que tu voulais me tuer
A cause de mon statut de « fille ».

Et si tes mots ne me blessaient pas
Et si ton entourage m'encourageait moi
Peut-être aurais-je voulu rester
Mais je ne suis pas femme à moitié

Tu l'aurais bien voulu, toi, me voir homme
Tu ne m'aurais pas accusée à cause de mes formes
Désolée papa, je ne suis pas comme toi
Mais j'ai eu le courage de faire le premier pas

Je suis partie il y a maintenant un an
J'ai volé, moi, oui, ton enfant !
Pour pouvoir survivre dans l'Inde bruyante
Qui t'avait vu sourire avant que maman n'enfante

Tu ne devras rien à ma dot, ce que tu craignais le plus
Car il faut croire que tu m'as offert bonus
En me donnant un visage d'une beauté charmeuse
Un homme est tombé dans mon piège d'amoureuse.

De là où je t'écris, cher père,
Le nouvel homme qui occupe ma vie est riche et prospère,
Et je tiens clairement à t'annoncer
Que tu seras grand-père cet été.

(Poème écrit afin de sensibiliser tout le monde, car en Inde, souvent après la naissance d'une fille, celle ci est noyée dans des  jarres d'huile ou d'alcool par les parents afin de ne pas avoir à payer la dot lors du mariage.

Bonne journée,
Balzane974 )

Strophes pour ElleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant