Chapitre 1 : "Aza"

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Bonjour à tous !

Je publie ma seconde nouvelle (qui n'a rien à voir avec la première mais aborde néanmoins les mêmes thèmes), j'espère qu'elle vous plaira ! Celle-ci sera plus longue que la précédente mais les chapitres plus courts :)

N'hésitez pas à me laisser votre avis ou à me corriger si j'ai fais des fautes !

Bonne lecture :)


- Aza, viens s'il te plaît.

Aza. Toujours ce surnom. Aza. À croire que mon prénom de leur plait pas. Mais je ne dis rien, il est mon secret maintenant, rien qu'à moi.

Je regarde le paysage défiler, ma tête appuyée contre la vitre. Les nuages dessinent des formes ressemblant à des animaux que mon imagination s'amuse à faire vivre. La vie. Puis la mort. Je regarde les nuages, mon regard se perd dans le vaste ciel bleu, et mon esprit un peu trop précoce se noie dans une vague de questions qu'un enfant de six ans ne devrai se poser :

« Qu'est-ce que serait le monde si je n'étais pas né ? Qu'est-ce que ça aurait changé ? Est-ce que je m'en serai rendu compte ? Ça fait quoi de ne pas exister ? »

Pincement au cœur. Vague d'angoisse. Mon cerveau pourtant si actif, ne m'a pas donné de réponse. Mais dans toute mon âme, j'ai senti vibrer la tristesse de ne jamais connaître un monde magique et imaginaire. Ma plus grande peur. Mon bien le plus précieux. Je ferme les yeux pour effacer ces questions qui me tourmentent et m'évader dans mon jardin secret.

Lorsque je les rouvre enfin, il fait déjà nuit. Je ne me suis pas vu m'endormir. Les nuages de cotons blancs ont fait place à un fleuve d'étoiles inondant de lumière la nuit noire. La Voie Lactée. Mes yeux de glace ce sont dirigés vers l'infini du ciel et fixent désormais cet amas d'astres lumineux. Je préfère la nuit, elle est moins triste, moins commune dans l'esprit des humains. Elle fait peur car peu de gens savent lire les étoiles, elle fait peur car elle cache à nos yeux ce que les hommes on l'habitude de voir. Car l'inconnu fait peur. L'univers, immense et infini, me fascine. J'adore le dessiner sur mes cahiers ou sur le tableau à l'école. Cette fois, mon imagination n'y touche pas. Il est beau comme ça, il est comme le reflet de mon esprit d'enfant, innocent et insouciant. Mystérieux et chaleureux. Il est un jardin rempli de fleur, un lieu de jeu et d'amour, familier et pourtant inconnu. Chaque lumière du ciel semble être une maison, un objet, une personne ; un souvenir trop lointain pour ne pas être oublié. Doux et mélancolique.

Et sans m'en apercevoir une fois de plus, bercé par la lumière des étoiles et importé par le secret de l'univers, je plonge doucement dans les doux bras de Morphes.

L'Enfant des EtoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant