Les voyages d'Ernest

Scandinavie

Il était dit que le grand nord façonnait les personnes les plus amicales qui soient pourvu qu'on passe outre leur caractère bourru. De plus la neige me manquait et ces terres étaient réputées encore riches en créatures et personnages fabuleux

Je pris donc ma décision, et partit en 1877 pour les terres glacées de Norvège.

Une fois à la capitale j'achetai une carte ainsi que quelques Sagas et entrepris de retrouver un a un ces lieux jadis visités par les héros et les dieux. Je fis de nombreuses rencontres durant ce voyage, et vis bien des choses étonnantes, mais la véritable aventure débutât 6 mois après mon arrivée.

Un soir alors que je me reposais dans une ancienne cabane de bucheron après une longue journée de marche quand j'entendis des pleurs dans la forêt. Je pris mon sac à dos et courus découvrir l'origine de ces pleurs. Je vis 2 voyageurs couverts de capes qui menaçaient de détruire la maison d'une famille de bucherons car les fermiers avaient blessés une de leurs chèvres. Après une longue négociation je réussis à sauver l'habitation de cette famille et à me faire des amis des 2 voyageurs après avoir soigné la pauvre bête. Ceux-ci me proposèrent donc de m'accompagner jusqu'à ma destination : Le château d'Utgard. Mes compagnons connaissant bien le pays, nous fumes vite arrivés à destination : au milieu d'un lac s'élevait la gigantesque citadelle , encore intacte.

Nous avons vite trouvés l'entrée mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque nous nous rendîmes compte que le château était habité ! A travers tout le château des géants faisait la fête en festoyant à grand cris. Ils étaient si grand que même mon compagnon le plus imposant avait l'air d'un enfant à leur cotés. Bizarrement , son ami avait disparu.
Peu après notre arrivée nous fûmes repérés puis amenés devant celui qui semblait être leur roi : celui-ci se moqua de notre petite taille, nous demandant si nous autres humains avions un quelconque talent.

Mon compagnon dit qu'il était un bon buveur, aussi le roi lui donna une de leurs cornes à boires, disant que n'importe lequel d'entre eux était capable de la finir d'une traite. Mon ami but d'énormes gorgées pendant de longues minutes mais ne parvint pas à finir la corne. Après avoir subi les moqueries des géants je dis que j'étais un certain talent pour la course à pied. Le roi me présenta donc un enfant rondouillard et me dit qu'il serait mon adversaire. J'ai donné tout ce que j'avais, mais il finit la course avec 20m d'avance sur moi. Finalement mon compagnon défia les géants à la lutte. Ils lui présentèrent une femme si vieille qu'elle semblait prête à s'effondrer au moindre courant d'air. Malgré cela la lutte dura près d'une heure avant que mon ami finisse un genou à terre, vaincu.
Honteux, je partis en emportant mon camarade furieux avec moi. Une fois que nous fûmes sortis le roi vint nous rejoindre en courant. Baissant les yeux, il nous expliqua tout. Le château est néfaste pour les humains et cette humiliation avait uniquement pour but de nous faire quitter le château. Il finit par nous dire qu'à présent que nous avions passé la porte nous ne pouvions plus y revenir.

Il nous expliqua que chaque défi était truqué : la corne que nous avait donnée le roi était reliée au lac qui entourait le chateau et l'enfant que j'avais affronté à la course était un fils du vent. Finalement il nous dit que la vieille femme qu'avait affrontée mon compagnon était la vieillesse , , que nul ne peut vaincre. Il finit par nous dire que nos performances avaient été phénoménales, et qu'il ne voulait plus jamais nous voir sur son domaine. Il me donna un de ses anneaux de bois puis parti en courant et ferma la lourde porte du château derrière lui.

Je me retournai pour regarder le lac, il s'avéra que le niveau d'eau avait baissé de plusieurs mètres !

Mon compagnon vint se placer à mes côtés, il éclata d'un énorme rire ...puis me félicita, disant que j'étais courageux pour un humain. Intrigué je lui demandai le sens de sa déclaration, celui-ci me répondit qu'il veillerait sur moi et que je devrais être fier d'être son ami. Finalement, sortant un imposant marteau de sa cape, il plongea dans l'eau pour ne plus refaire surface.

Même aujourd'hui je ne saurai dire si j'ai voyagé avec des fous ou des dieux nordiques, au moins cet anneau me prouve que je n'ai pas rêvé cette aventure et que les géants étaient donc vrais.