No Limit To Survive

Chapitre 2 :

Deux semaines ont passé depuis son arrivée à l'orphelinat. Deux semaines sans avoir parlé à quelqu'un. Juste une fois, ce soir là avec ce petit garçon. Sans amis, seule depuis le début. Aucune personne avec qui rire et pleurer, jouer et manger, ou même juste parler. Un mois passa puis deux et enfin un troisième. Une fille vint lui parler le troisième mois, elle avait environ 8 ans de plus que notre héroïne. Elle paraissait douce et gentille, mais son sourire bienveillant révéla sa vrai nature et devint moqueur, méprisant :

- Alors c'est toi la nouvelle ? Je suis vraiment ravie de rencontrer une petite ayant déjà démembrer sa famille à elle seule et ramener leur sang dans notre magnifique établissement.

Cette fille a vraiment le don de posséder un langue de vipère de qualité avec des paroles aussi froides que l'hiver lui même. Les enfants peuvent être si blessant et affreux entre eux.

Notre petite héroïne baissait la tête, blessée par les mots qu'avait employé l'autre jeune fille. Elle partit en courant vers les toilettes, espèrant y trouver du réconfort et un petit moment de solitude afin de se calmer. Mais quelqu'un suivit la jeune, le fameux garçon de son arrivée. Les toilettes étant mixtes par manque de moyen, le garçon entra après avoir toqué poliment. La petite était immobile et n'avait qu'une crainte : qu'il l'ai oublié et qu'il se moque d'elle comme tous les autres. Mais cette scène se fut autrement. Voyant les larmes couler à flot de l'enfant, il lui tendit un mouchoir étrangement bien tissé et de très bonne qualité. Elle hésita à le prendre mais finit par essuyer les petites perles de son visages. Elle lui sourit et il lui rendit son sourire, essoufflé. Essoufflé ? Il était à la cafétéria lorsque c'est arrivé. Cela veut dire qu'il la suivait en courant juste pour lui apporter son réconfort ?

Ils continuaient encore de sourire l'un à l'autre. Le petit garçon prit la main de la petite et ouvrit la bouche :

- J'aimerai devenir ton ami, lança t-il.

Le petite émue jusqu'aux larmes lui sourit et ajouta :

- Si ça ne te dérange pas, tu seras mon premier ami, de toute ma vie.

- Tu n'as jamais eu d'amis auparavant ? C'est assez triste mais pour tout te dire, je n'ai eu que deux amis dans ma vie, deux meilleurs amis, raconta t-il.

Il eut un moment de répis mais il re-demanda :

- Alors tu approuves notre amitié ?

- Je l'accepte avec joie ! fit-elle le sourire aux lèvres.

Cette foi, elle pleurait à chaudes larmes. Elle pleurait de bonheur. Son tout premier ami était quelqu'un de bien. Elle était si émue qu'elle baissait le regard, n'osant le regarder dans les yeux. Soudain, son regard se posa sur le mouchoir en tissu. Elle vit deux magnifiques lettres d'or brodées à la main.

- Que veulent dire ces lettres ? demanda t-elle timidement.

- Ces lettre sont mes initiales. «A» et «V». Mais au fait ! Je m'appelle Anton et toi ? demanda le petit garçon de son plus beau sourire.

- Je suis Cléophée, répondit-elle.

- C'est un prénom magnifique ! s'exclama Anton. Ravi de te rencontrer.

- De même !

Ils quittèrent les toilettes, maintenant ami. Par manque de professeurs l'après-midi, les deux amis décidèrent de se poser à la bibliothèque de l'orphelinat. Pendant toute la deuxième moitié de cette journée, ils faisaient un peu plus connaissance.

Des mois passèrent puis des années, leur amitié grandissait à une vitesse affolante. Rien de plus normal, ils étaient si complémentaires. Ils grandissaient aussi physiquement que mentalement si bien que, à ses 16 ans et lui ses 18 ans, ils étaient beaucoup plus matures que les autres. Ils ne restaient que tous les deux mais ils le préféraient plutôt que devoir subir des blagues stupides qui ne font rire personne. De toute façon, ils n'entretenaient une amitié qu'entre eux et ne s'entendaient pas avec les autres orphelins.