Futur

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Je cours, aussi vite que possible, mais, cela ne sert à rien, ils me rattrapent, la distance entre nous s'amoindrit, il ne me reste aucune chance, je bifurque dans une rue qu'ils ne pourront atteindre, enfin, c'est ce que je croyais. Ils avaient des scooters, je suis encerclée, c'est la fin, ils m'attrapent, je ne retrouverai jamais ma liberté...

Je me "réveille", regarde autour de moi, puis remarque qu'une personne me surveille, elle m'observe attentivement, puis me dit :

«- Une heure.

- Hein ? lui répondis-je en m'en foutant totalement.

- C'est le temps de liberté qu'il te reste.

- OK, j'm'en fous mais OK.»

Une heure passe, lentement mais sûrement, des personnes arrivent et ouvrent la porte qui m'enfermait dans cette pièce immonde. Je me lève, à moitié endormie, et marche nonchalamment vers la "sortie". Les gardes me passent des menottes, et me conduisent vers mon échappatoire.

Ils ouvrent une énième porte, et j'aperçois les jurés, le public, les médias, les assesseurs, le président de chambre, un avocat et un greffier. J'avance et m'assois par terre à l'endroit que je dois occuper. Je vois le conseiller à la cour d'appel grimacer, juste ce que je voulais, un énorme sourire étire mon visage.

«- Relève-toi sale déchet ! crie un des parents des élèves que j'ai tués.

- Nan, pas envie grognasse, répondis-je en lui tirant la langue.»

Et voilà quelle recommence à pleurer... Mais elle peut pas la fermer un peu c'te chieuse ! J'ai pleurée moi quand je les ai tués ?! Bah nan, au contraire, j'ai bien aimé.

«- Mademoiselle.

-...

- Mademoiselle ?

-...

- Mademoiselle ?!

- Hein ? Quoi ? C'est à moi que vous parlez ?! Sorry, j'avais pas compris, vous auriez du m'appeler connasse, j'aurais directe compris que vous m'parliez.

Je crois... Que je l'ai un peu énervé... Mais bon, c'est pas grave, ça va être marrant !

- Est-ce que vous pourriez vous relevez afin que l'on puisses commencer s'il vous plait ?

- Ouais, bien sûr, il suffit de demander gentiment, lui lançais-je en guise de revanche contre l'autre conne.

- Très bien, nous pouvons commencer, alors déjà, j'aimerais savoir une chose, pourquoi avoir fait ça ?

- J'chais pas, j'ai pas de raison particulière, c'est venu comma ça, sans raison...

- Je vois, vous avez donc un trouble psychologique ou êtes vous juste retardée mentalement pour assouvir toute les choses qui vous passe par la tête ? demanda-t-il en se foutant clairement de ma gueule.

- J'dois être retardée mentalement, j'vois pas d'autre solutions possible.

- D'accord, passons à la suite, si vous le voulez bi...»

Un coup de feu retentit, il me traverse la poitrine pour venir directement éclater mon cœur. J'en étais sûre de toute façon, que j'allais mourir à un moment ou un autre, et j'en suis bien contente, ça m'enlève un poids de mes frêles épaules. Alors, la seule chose que j'ai à dire, c'est que :

Je suis fière et contente de mourir maintenant...



Folie MeurtrièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant