q u a t r e

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Les corps se froissent dans le froid.

L'air affolent leur poumons en de brèves expirations.

Les yeux se cherchent dans l'obscurité.

Peu à peu les morceaux de tissus laissent place à la chair.

Tendre, tiède, tortueuse.

Puis leurs lèvres se confondent, s'exaltent à chaque rencontre.

Une promesse docile et éphémère.

Ses paumes apprennent à connaître, à toucher et faire naître de nouveaux plaisirs.

La pupille s'exalte dans la chaleur de la nuit, dans la douceur des draps.

Une bouffée d'air et les corps s'articulent.





《 [...]

Leurs beaux ébats sont grands et gais. Pas de ces crises
Vapeurs, nerfs. Non, des jeux courageux, puis d'heureux
Bras las autour du cou, pour de moins langoureux
Qu'étroits sommeils à deux, tout coupés de reprises,

Dormez, les amoureux ! Tandis qu'autour de vous
Le monde inattentif aux choses délicates,
Bruit ou gît en somnolences scélérates,
Sans même, il est si bête ! être de vous jaloux.

Et ces réveils francs, clairs, riants, vers l'aventure
De fiers damnés d'un plus magnifique sabbat !
Et salut, témoins purs de l'âme en ce combat
Pour l'affranchissement de la lourde nature ! 》

Paul Verlaine.

COMÈTE | yoonminOù les histoires vivent. Découvrez maintenant