Je grogne en balançant mon coussin sur mon fichu réveil, qui ne cesse de sonner.
Cinq heures du matin. Ce n'est vraiment pas une heure pour se lever.
- Bettttttty! Debout! On va arriver en retard !
J'ignore complètement son cris aigu et me roule un peu plus dans mes couvertures duveteuses.
- Betyyyyyyyyyy! Il te reste à peine un quart d'heure pour te préparer !
Je soupire avant de finalement me lever suite au appel incessants d'Elisa.
Qui a eu l'idée de monter une colocation avec elle. Ah oui, moi!
Pourquoi ma meilleure amie doit-elle être aussi pressé le matin?
Je marche d'un pas lent jusqu'à la salle de bain où m'attend mon chère tailleur gris.
Qui a inventé ces "trucs" inconfortable ? Mais surtout, qui à décidé que les stagiaires devraient en porter eux aussi?
Juste histoire que je lui fasse avaler les escarpins , plus communément appelé " instruments de tortures " assorties à la tenue.
Je finis par l'enfiler avec une grimace de dégout lorsque je vois les plies ,qui recouvrent le tissu, créé par mon ventre trop rond.
- Betyyyyyyyyyy!
- J'arriiiiiiiiive!
J'attache mes cheveux en queue de cheval, lorsque la porte s'ouvre en un grincement.
- Tu ne serais pas entrain de te moquer de moi ?
J'esquisse un sourire en coin en voyant le sourire joueur de ma meilleure amie.
- Nooooooon ?
Ma phrase sonnait plus comme une question qu'une affirmation.
- Bon dépêche toi ou je pars sans toi.
Elle m'adresse un clin d'œil avant de me laisser seule dans la salle bain.
Je souffle un bon coup, avant de me regarder de profil dans le miroir accroché à l'armoire.
Une bosse se dessine sous mon tailleur. On croirait que je suis enceinte.
Je soupire et rejoins la blonde dans l'entrée qui m'attend de pied ferme.
- Tu as déjeuné?
- Non.
Elle me lance un regard sévère.
- Je prendrai un café au bureau ne t'inquiète pas.
- D'accord.
Nous sortons de l'appartement et rentrons dans notre vieille BMW.
Une journée de plus au service de ce machiste.
------------------------
- Betyyyyyyyyyy!
Je prends une nouvelle grande inspiration avant d'ouvrir là porte du bureau de mon patron, alias, le rédacteur du célèbre magazine people " Oops! Mag ".
- Oui Monsieur Frelman ?
- Va me chercher un café Willis.
Reste calme Betty.
- C'est Wills, monsieur. Et sauf votre respect, il me semble que je ne suis pas ici pour...
- Oui, oui, un sucre et du lait.
Enfoiré de macho!
Je m'avance vers la porte lorsqu'il m'arrête une nouvelle fois.
- Au faîte Wili, vous me ferez le plaisir de vous achetez un tailleur dans une taille au-dessus. Nous n'avons pas envie de connaître le nombre de bourlets que vous possédez.
- Bien monsieur.
Je redresse la tête et sors une bonne fois pour toute de ce fichu bureau qui empeste l'eau de cologne, en me concentrant pour ne pas claquer la porte.
Mais il semblerait que je n'ai pas réussi puisque " Monsieur Fichemol " pousse un grognement suite au claquement de la porte vitrée. Oups?
Je retourne au "bureau" qui m'a été attribué. En réalité, c'est juste une vieille remise qui empeste le renfermé avec une table et une quantité incroyable d'étagère contenant des produits ménagers. Le côté positif c'est que j'ai un crochet pour mon manteau.
Je sais, c'est pathétique.
Je prends mon manteau et sors de l' imposante bâtisse, en prenant soin d'éviter Loula la secrétaire siliconé.
Je resserre mon manteau autour de mon corps pour me protéger du vent frais de New York, avant de traverser la route d'un pas rapide pour me rendre au Starbucks.
La chaleur réconfortante du café me fais doucement sourire.
J'adore cette endroit. Une délicieuse odeur de vanille et de café plane toujours dans l'air et la déco vintage rends ce lieux presque magique, comme piègé dans le temps. Je me souviens la première fois que suis venue ici. Je n'en avais pas cru mes yeux. Je n'avais jamais vu un Starbucks décoré ainsi.
- Hey! Comment ça va ma biche ?
Je rigole et m'approche du comptoir derrière lequel se trouve Thomas, aka , le meilleur serveur de tout les temps.
- Comme d'habitude et toi?
- J'ai mis quatre sucre au lieux d'un dans le café au lait d'un client.
Je lui adresse un sourire en coins avant de m'accouder au comptoir.
- Mais tu fais le fou toi!
Il bombe le torse d'un air fière et mets sa casquette à l'envers me faisant ricaner.
- Je suis ce que l'on appelle plus communément un petit voyou.
Je lève les yeux au ciel en continuant de sourire.
- Mais bien sûr. Est-ce que le petit voyou pourrait me donner un café au lait s'il te plaît ?
- Mais bien sûr qu'il peu!
Il prépare mon café en chantonnant alors que les clients derrière moi s'impatiente.
- Combien de sucre ma biche?
- Il en faudrait u... Mets en cinq s'il te plaît.
Il pose le gobelet devant moi.
- D'habitude tu ne prends pas de sucre. C'est pour Monsieur Fichemol ?
- Exactement !
Je lui donne l'argent alors qu'il soupire bruyamment faisant grogner de mécontentement ses collègues.
- Tu ne devrais pas te laisser faire Betty. Tu es...
- Ne t'inquiète pas pour moi. La vengeance et un plat qui se mange très sucré !
Avant qu'il n'ait le temps de réagir, je sors du café en vitesse. J'ai juste le temps de l'entendre me crier un petit " Oh mais quelle connasse cette Betty! " avant que je ne ferme la porte.
VOUS LISEZ
Betty Wills et sa vie compliqué
HumorLa vie n'est pas toujours facile lorsque l'on s'appelle Betty Wills. Jeune femme de 22 ans, mal dans ses baskets, elle essaye tant bien que mal de trouver l'amour. Mais les sites de rencontres ne sont pas toujours de bonnes alternatives. Surtout lor...