Le temps est parfois à l'image de ce qui se passe dans ma tête ....
À l'intérieur de moi, c'est le déluge, une déferlante d'émotions, un déluge de sentiments plus horrible les uns que les autres. La peine d'un amour impossible, la peur de me retrouver à nouveau seul, l'envie en voyant ce couple épanoui, la hâte d'être à la prochaine fois, la jalousie de ses câlins qui ne m'était pas destiné, la joie d'avoir passé un moment avec eux, la hantise de ne plus les revoir, l'euphorie qui redescend peu à peu.
Je suis seul, je suis seul chez-moi. Ils sont tous partis me laissant seul avec mes doutes et comme d'habitude, ils ne reviendront pas avant longtemps.
Je sais que je ne les reverrais que très peu cette année, nous grandissons et chacun à ses projets pour l'avenir. Souvent nous ne trouvons même pas le temps de nous envoyer un message pour savoir comment ça va. Je sens que ça recommence encore une fois, des projets différents, des envies différentes, des chemins différents. Un beau jour, je me lèverais et tout sera fini comme la première fois, ils auront tous disparu et je serais à nouveau seul.
Parfois, je me demande si je n'aurais pas mieux fait de rester seul dans mon coin, sans amis, sans relations, sans peine, sans souffrance. Certes, c'est mieux d'avoir des relations, mais ça fait mal, je n'avais plus l'habitude. Je crois que quand j'ai accepté cette invitation de groupe, j'ai fait une grosse erreur.
Dehors, la tempête fait rage, le vent souffle, siffle, saccage, soupire dans le vide et chasse les nuages. Au loin, je vois la mer qui se déchaîne, s'écraser, s'échouer sur la plage, se fracasser contre les rochers. L'air qui se déchaîne, en même temps que mes larmes coulent la pluie tombe, comme pour m'accompagner.