Simvictus

Chapitre 5

Aux alentours d'Amiens, 30 Août 2650

Quand elle se réveilla, Siam eut l'impression qu'elle était sur un immense édredon. Cette sensation n'était d' ailleurs pas désagréable, mais étrangère pour elle. Siam se souvint soudain des événements survenus avant son malaise. Elle ouvrit les yeux et ce qu'elle vit la stupéfia : de toutes parts, de curieux engins étaient reliés à... elle !!! Elle poussa un cri suraigu qui devait s'entendre à mille km à la ronde. Soudain, un jeune homme ressemblant traits pour traits à Arcan arriva dans le pièce.

« C'est quoi ce bordel ? Et puis t'es qui toi ?

- Siam ! s'exclama-t-elle. Tu ne reconnais pas Arcan ?

-NON ! Merde à la fin ! C'est mon putain de frère qui s'appelle comme ça !!!

Une ombre se dessina, accoudée sur l'embrasure de la porte.

- Laisse, Alban, tu sais pas faire avec les filles...

-Oh ça va ! Lâche-moi les baskets, là ! s'écria l'autre.

-C'est quoi des baskets ? demanda Siam.

Elle était complètement déconcertée. Tous ces mots inconnus la mettaient mal à l'aise. De leur côté, les deux frères ouvraient de grands yeux étonnés. Passés ce moment d'incrédulité, ils éclatèrent de rire !

-Génial ta blague ! s'écria le dénommé Alban, en pleurant de rire. Il ressemblait comme deux gouttes d'eau à Arcan bien qu'il n'ait pas du tout le même genre de vêtements. En effet, Arcan s'habillait plutôt en « décontracté » alors qu'Alban arborait fièrement l'uniforme de son école : une combinaison noire faite en néoprène amélioré. Arcan s'approcha de Siam et lui murmura :

-Ce sont des chaussures de sport. Elles peuvent être en toile, en cuir ou même en plastique. Mais « lâche-moi les baskets » est une expression pour dire : « laisse moi tranquille ».

-Ah d'accord ! lui répondit Siam.

-Bon, déclara Arcan, Siam je te présente mon frère, Alban, plus communément appelé tête de mule. Alban se rua sur son frère mais Siam s'interposa :

-Wowowo ! Doucement !

-Merci beaucoup, heureusement que tu étais là !

Alban grommela.

-Et Alban, je te présente Siam, une camarade de classe.

-Ah, les garçons ... soupira Siam.