Première rencontre.

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ANNA

L'aéroport était bondé. Des dizaines et des dizaines de personnes couraient dans tout les sens, sûrement par peur de rater leur vol, des enfants criaient agassant leur parent. Tout le monde avait l'air excité ou stressé à l'idée de s'envoler dans le ciel en direction d'une destination bien précise. Tout le monde, sauf moi.

Je n'avais aucune envie de partir pour New-York. Simplement, car là-bas, j'y avais laissée pratiquement que des mauvais souvenirs.
Bizarrement, cette année, je n'ai aucune peur à l'idée de retourner dans les rues de New-York. Je suis comme vide d'émotion. Dans un sens c'est peut-être chouette pour moi de ne rien ressentir, car on sait tous que le stress est très mauvais pour la santé. Mais dans un sens je sais que c'est la pire des choses pour moi, je risque d'exploser à n'importe quel moment, et bien entendu je parle en connaissance de cause.

*
Quand j’atteris enfin, il neige énormément. Je dirai facilement qu'il y a au moins quinze centimètres. C'est tout à fait à l'opposée de Los Angeles. Ça me donne encore moins envie de rentrer à la maison. Je sais que je vais encore devoir prendre un taxi, essayer de ne pas m'énerver dans les embouteillages et affronter ma mère...

Ma mère me manque beaucoup, c'est vrai. Mais je la connais et je sais qu'elle va encore me reprocher d'avoir décider de faire mes études à LA, alors qu'il y avait une université à moins de cent kilomètres de la maison.
Mais je ne pouvais juste pas. C'était au dessus de mes forces. Je n'en pouvais plus des remarques des gens, des regards de dégoût et de peur à mon égard. Je me sentais comme une moins que rien à New-York, contrairement à Los Angeles où personne ne connait mon histoire. Enfin, plutôt celle de ma famille.
Personne ne sait rien. C'est surtout ça que j'aime dans cette ville : ma tranquilité et mon âme en paix.

Je suis enfin moi-même loin de cette maudite ville. Heureuse, épanouie et sans crainte.

Finalement, j'arrivai très vite devant la maison et mon coeur se serra dans ma poitrine.
Ne panique pas, Anna. Reste calme.

Comme depuis deux ans, maintenant, je n'ai pas le temps de sortir de la voiture que maman est déjà là, prête à bondir sur moi.
- Ma chérie ! dit-elle en pleure. Tu m'as tellement manqué.
Je souris sincèrement et la prit dans mes bras. Elle sentait la vanille. C'était une odeur que j'adorais, je la trouvais rassurante et douce. Quand j'étais petite et que je faisais des cauchemars, maman venait me rassurer et mettait un peu de parfum sur mon nournous préféré pour me donner un peu de sa présence, comme elle disait.

Maman vit dans un petit appartement assez confortable pour elle et ma soeur. Le quartier est calme et sans trop de soucis. Je suis heureuse pour elle et ça fait un soucis en moins pour moi quand je suis loin d'elles.

- Donne moi tes valises, je vais les porter.
- Maman, je suis une grande fille. Ça va aller, lui répondis-je.
- Tu as beau avoir 20 ans aujourd'hui, tu resteras toujours petite à mes yeux.
- Tu essaies de me vaner sur ma petite taille ?
- Du tout, dit-elle innocemment.
Ma mère prenait un malin plaisir à rire de moi car je ne dépassais pas les 1m60.
Ma mère et ma soeur sont assez grande contrairement à moi. J'ai hérité de mon père.

- Où est Alice ? dis-je en entrant.
- Elle est partie trois jours chez sa marraine.
Je ne verrai donc pas Alice cette année.
- Elle ne m'a pas prévenue.
- Sûrement qu'elle ne voulait pas te décevoir, dit-elle incertaine.

Ma soeur m'en veut d'avoir quitter la ville. Je le sais, même si elle ne l'a jamais avoué. Je le sens comme un nez au plein milieu du visage. Maman m'affirme le contraire, car elle ne veut pas me faire de mal. Mais je ne suis pas idiote et je sens les regards d'Alice de reproches et ses sourires crispés. Mais ça n'empêche pas qu'on soit heureuse de se retrouver. Heureusement.

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