24 Décembre

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Pdv Drago

Il ne m'a pas fallut longtemps pour comprendre que j'étais la honte de la famille. Le Malefoy répugnant qui ne mérite pas d'avoir du sang-pur dans ses veines.
Toute ma vie j'ai reproché à Granger d'être une sang-de-bourbe, voilà que mon propre père me reproche d'être son fils.

La baguette pointée sous la gorge, le regard hargneux et la mâchoire contractée, Lucius Malefoy ne m'avait jamais autant terrifié que ce jour là. Cette image reste profondément encrée dans ma mémoire. Si mère n'était pas intervenue, des tas de scénarios auraient pu se dérouler.
Je m'imagine me tordre de douleurs sous les sortilèges de mon père ayant perdu la raison, ma mère en arrière essayant d'arranger la situation. À sa manière.

« Malefoy ? Tu rêve. » Rigola doucement Harry Potter en claquant ses doigts devant mes yeux perdu dans la vague.

Pourtant, ce n'était pas de ma faute. Je n'avais pas décidé du jour au lendemain d'être gay. Père soupçonnait ma mère de m'avoir raconté des histoires pour filles quand j'étais petit. Ou bien que j'avais avalé une mauvaise potion, ou encore que j'étais victime d'un mauvais sort.
Ces hypothèses sont plus idiotes les unes que les autres. Si père avait ouvert autre chose que des livres de magies noires il se rendrait compte que l'homosexualité est parfaitement naturelle.

« Non. C'est toi qui rêve » Repliquai-je avec un sourire dont j'ai le secret.

Ça ne reste que de l'amour. Mais les Malefoys sont incapable de ressentir de l'amour pour quelqu'un d'autre que eux mêmes. Narcissisme rare.
Alors je suis devenue une copie de mon père. Lui en plus jeune. Son jumeau ayant passé moins d'hiver.

« C'est vrai » répondît le survivant en acquiesçant lentement.

Et Harry Potter m'a sourit.

D'un sourire sincère et charmant comme jamais je ne pourrais le faire. Les muscles de ma bouches n'ont pas été assez entraîné.

Depuis l'annonce, Père ne me parle plus. C'est à peine si son regard se pose sur moi. Mère dit qu'il lui faut du temps, mais désormais je sais que Lucius Malefoy n'a plus de fils.
Alors j'ai décidé de n'avoir plus de père. « Perdre » un parent nous donne plus de liberté, c'est un fait. Désormais, je n'étais plus Drago le fils de Lucius Malefoy. J'étais Drago, tout court.

« Malefoy t'es flippant. » Déclara le Gryffondor en me secouant par les épaules « Trelawney sort de ce corps ».

Et Drago-Tout-Court à décidé de ne plus vivre dans le regret. Nous n'avons qu'une vie, d'une longueur approximative. Je peux périr demain comme dans 20 ans. Se priver est nocif.
Ayant toujours eu un léger faible pour Potter, j'ai décidé de trouver un moyen pour passer du temps avec lui sans qu'il hurle au kidnapping et au viol. J'ai trouvé dans un bouquin poussiéreux un sortilège permettant de manipuler les rêves d'une personne touchée par l'enchantement. J'ai lancé le charme à Potter, puis la suite, vous l'a connaissez.

« Dragoooo » à poursuivit Harry en me secouant toujours « Revient parmi nouuuus ».

Je suis heureux d'avoir ensorcelé monsieur le survivant. Il y a une sorte de fierté qui monte en moi quand je le vois le soir. Je me dis « Regarde Drago, il est là. Et c'est grâce à toi ».
Les petits plaisirs du quotidien sont importants, ce stupide Gryffondor est une sorte de plaisir quotidien, et ça rend accro.

« Potter... » Dis-je en posant moi aussi mes mains sur ses épaules « Je peux t'embrasser ? »

J'aperçus les sourcils bruns du rouge et or se froncer et un pli se former sur son front. Il entrouvrit la bouche pour répliquer mais aucun son n'en sorti.
Je laissa écouler quelques minutes, puis voyant qu'il avait eu assez de temps pour réfléchir à ma question, je me racla la gorge.

« Ma proposition tient toujours »

Harry leva ses yeux vert émeraude vers moi et tira la langue comme un enfant.

« Ça veut dire oui ? » Demandai-je pleins d'espoir.

« Ça veut dire peut-être »

FIN

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