Lundi 15 avril 1912

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Je suis là, dans le train, filant à toute vitesse...

Je me penche vers la vitre et j'observe le paysage;c'est la première fois de ma vie que je découvre d'autres paysage que celui marseillais. Je me sentais heureux, le sourire jusqu'aux oreilles, prêt à commencer ma nouvelle vie à Paris. Quelque bagages,les clefs de l'appartement familial qui me servira de logement, et surtout, un diplôme de médecin tout frais . Être médecin est une tradition dans la famille,de générations en génération, selon mon grand-père, nous serions médecins dans la famille depuis le Moyen-âge, nos ancêtre feraient parti des premiers médecins en Europe cherchant à éradiquer la Peste par tout les moyens... J'ai du mal à y croire, mais j'aime bien cette histoire. Mais ce que mes parents ne savent pas, c'est que dans ces bagages, je cache des partitions de piano, prêt à dévoiler mon talent de pianiste à la ville de Chopin !

Dans le train, j'entend un officier annonçant notre arrivée dans une vingtaine de minutes, j'étais vraiment pressé d'y être surtout quand je commençais à voir défiler les usines dans la banlieue parisienne...

C'est à peine 10minutes plus tard que le train commence à ralentir, dehors, je vois les premiers immeubles Haussmanien qui font selon moi, tout le charme de cette ville ! <<C'est encore plus beau que sur les images que mon père m'avait montré...>> m'étais-je dit. J'entend le train siffler pour annoncer son arrivée en gare, ça y est,  j'étais à Paris...

En sortant du train à la gare de Lyon, je me fait accueillir par une amie d'enfance que je devais rejoindre. Elle avait emménagée à Paris peu avant moi. Elle s'appelait Ornella, c'est une italienne et nous nous connaissions grâce à nos parents. A peine m'eût-elle vu qu'elle sauta dans mes bras, toute contente de me retrouver.

Nous sortions alors de la gare et je m'imprégnais déjà du paysage parisien. "Ton appartement est à coté de Bastille, pas loin du miens, je vais t'y emmener, me disait Ornella.

-Comment le sait-tu ?

-C'est ton père, il m'a demandé que je t'aide à t'installer chez-toi  c'est pour ça, il m'a communiqué quelque lettre avant que tu viennes ici. Me disait-elle avec un sourire aux levres.

-Il ne me dit jamais rien à moi, ça m'énerve un peu à la fin... Disais-je d'un ton légerement agacé

-Ne t'énerve pas, il a peut-être jugé bon que je fasse tout avec toi pur t'imprégner de la vie parisienne. Disait-elle avec enthousiasme.

-Si tu le dit, je te crois alors. Repondais-je un peu exaspéré."

Ornella me prit par la main et m'emmena à Bastille, c'est le premier monument parisien que je découvrit, et il n'était pas des moindres à mes yeux, je le trouvais magnifique !

Elle m'emmena ensuite dans des rues plus profonde et notamment la "Rue Lacuée". On marchait un peu moins vite, elle s'arrêta. "C'est ton immeuble, le miens est juste en face, des questions ?

-Heuu non pas spécialement. Disais-je d'un air un peu gêné

-Bon, je t'amène à ton logement alors. Disait-elle en souriant"

Ornella et moi nous connaissions depuis l'enfance, elle est italienne née à Vérone mais elle a grandit avec moi, à Marseille. Ses parents étaient médecin, c'est d'ailleurs comme ca qu'ils ont connu les miens. De base, ils étaient venus étudier la médecine française, alors plus avancée médicalement qu'en Italie et ils m'ont racontés qu'ils se sont épris du charme de la Provence, c'est pourquoi ils se sont installés à Marseille. Ornella était toujours joyeuse et de bonne humeur, toujours un sourire aux lèvres. Je l'ai rarement vue énervée ou dépressive, malgré ce qu'elle a vécu avec son ex-fiancé... A Marseille,on la surnommait Tarentelle, en référence à la "Tarentella", une danse italienne inspirant la joie.

Après avoir grimpé cinq étages, j'étais enfin à l'appartement familial. J'ouvrit et fit rentrer Ornella et nous découvrions l'endroit. C'était un petit appartement qui appartenait à mon Grand-père, celui-ci l'avait acheté lors des grands "Travaux Haussmanien". Depuis que Grand-père est parti à la retraite, cet appartement était utilisé comme appartement de vacance, mais mes parents ne se rendaient jamais à Paris, il servait surtout pour mes oncles peintres, qui s'y rendaient pour les expositions d'Art. Il y'avait deux chambres, une salle de bain et une cuisine et dans le salon, une table pour manger et un piano (j'en était ravis, bien qu'il était désaccordé). Avec Ornella, on passa l'après-midi entière à dépoussiérer l'appartement et à préparer les lits et je me mis à chercher immédiatement un accordeur dans le quartier. Ce n'est que par miracle que se trouvait pas loin un atelier. Avec le peu de sous que j'avais, j'étais prêt à payer le raccordement à crédit.

C'était Tarentelle qui finit par me remettre les pieds sur terre, en me disant de ne pas aller trop vite et de laisser déjà, le temps de s'installer à l'appartement.

On passa la soirée ensemble, afin qu'elle ne soit pas seule, je l'ai conviée à rester dormir chez moi dans la deuxième chambre, ce qu'elle fit.

Elle m'avoua qu'elle était très heureuse de me voir m'installer à Paris.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 15, 2018 ⏰

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Les chronique d'un pianisteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant