The night.

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Ton cœur, j'ai écouté battre,

Au cœur de la nuit,
Je me suis surpris,

A vouloir écouter battre ton cœur,
Comme une injonction vitale,
Comme si ma vie devait en dépendre,

Comme si,
Si je ne l'écoutais pas,
Tout s'arrêterait là, pour moi.

J'ai donc, délicatement posé ma tête
Contre ton cœur,
Au creux de ton corps.

Voulais je sentir battre le monde, la terre ?
Voulais je m'imprégner de toi ?

Ou tout cela à la fois ?
Ton univers à toi, à moi, était, là,
En train de battre la chamade,
Pour me rassurer, et me dire que tout se dit, là.

Systoles et diastoles jouant les métronomes d'une partition,
Qui n'en finit pas de me garder éveillé en, et contre toi.

L'amour, ce sont deux cœurs qui battent ensemble,
Mais, je voulais entendre battre le tien,
Car il m'est plus cher qu'aucun autre,
Et qu'en l'écoutant, je sentais vivre le mien.

Bien avant, nos yeux, nos peaux, nos chairs, avaient fusionné,
Dans un élan de passion volcanique, au-delà de la raison.

Mais, de battre ton cœur, n'a cessé, une partie de la nuit,
Sous ma tête,
Stupéfaite d'entendre le cœur de la vie,
Le cœur de la fête.

Au petit matin, mon cœur n'a pas oublié de battre,
Se souvenant qu'il le devait,
Aux battements du tien...

Entends tu ?...Nos deux autres petits cœurs battre pas loin d'ici ?

Ton coeur, j'ai écouté battre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant