Chapitre 2

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Il était 12h35 quand la sonnerie du temps de repos pour manger sonna. On avait enchaîné deux heures de français, une heure de SES et une heure d'options (pour ma part : chinois). Je crois que c'est la journée la plus lourde de la semaine autant physiquement avec le sac que mentalement pour supporter ça. Lorsque j'arrive dans la salle commune je vis mes amies. J'essayais de me faufiler à travers les groupes d'amis qui se formaient ici et là, me surprenant même entrain de courir. Mais, bien évidemment, quand on court sans regarder devant soi on percute quelqu'un. Et, bien évidemment, quand c'est moi, je tombe à coups sûr sur "gazon maudit".

_OH excuse moi, je ne regardais pas où je marchais, lui expliquais-je.
_Non ne t'inquiète pas, c'est moi qui court n'importe comment.
_On y est pour quelque chose tout les deux, dis-je.
_On peut le reconnaître, dit il enjoué.
_Bon je vais rejoindre mes amies.
_Juste, comment tu t'appelles, demanda-t-il ?
_Oh, euh je m'appelle Lucy, et toi, demandais-je par la même occasion ?
_Moi ? C'est Yann, répondit il.
_C'est un prénom atypique, je vais rejoindre mes amies, elles vont s'imaginer des choses.
_Oui, c'est allemand, bien sûr, je ne voudrais pas qu'elles ne t'importunent de questions dérangeantes.

Yann... Mignon, j'aime bien ce prénom et la personne qui va avec aussi, (tant qu'on y est).
Je me suis relevée et je rejoignis les filles, qui me regardaient avec des yeux de merlans frits.

_Pourquoi vous faites ces têtes ?
_Allô Houston, premier contact avec l'individu, ironisa Abéké.
_On s'est juste renversés, expliquais-je.
_Oui oui..., dit June.
_Mais vous êtes pas croyable, dis-je avec un fou rire.
_On ne fait que constater, répondit Meilin.
_Bon, on ne vas s'éterniser dessus, arrêtez avec vos suppositions et vos sous-entendus, dis-je.

Cléionia posa sa main sur mon épaule, me regarda avec un air grave et me dit :

_Tu sais, tout le monde a le droit d'aimer, surtout quand le personne est belle...

Là tout le monde se mit à rire, moi y compris.

_Je croyais que tu allais me sortir quelque chose de sérieux , dis-je entre deux rires.
_Moi ? Sérieuse ? Tu sais qui je suis, rigola-t-elle ?
_Non c'est vrai, je me demande pourquoi j'ai cru un moment que tu aurais été sérieuse, répondis-je en pleurant de rire.
_Bon c'est pas que j'ai faim mais il faudrait qu'on aille manger, lança Abéké.
_Le ventre a parlé, me moquais-je.
_Elle a raison, il faut y aller, dit June.
_Oui c'est vrai, et puis je commence à avoir faim moi aussi.

Ahlala, y'a qu'elles qui peuvent me faire autant sourire. J'ai vraiment de la chance de les avoir comme amies.
Sur ce, nous partîmes en direction du self.

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