Prologue

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Nezumi était dans un tunnel. Envahit par cette obscurité, il respira tranquillement. L'air sentait légèrement la saleté humide. Il avança prudemment dans ce petit tunnel sombre qui était juste assez grand pour qu'il puisse le traversait. La lumière n'était nulle part à voir mais, elle apaisait son âme. Nezumi aimait les espaces sombres et petits. Dans ces espaces, personne ne pouvait venir le capturer. La blessure à l'épaule lui avait causé une douleur sourde néanmoins, ce n'était pas assez pour l'inquiéter. Le problème venait, plutôt, de la quantité de sang qu'il avait perdu. Ce n'était pas une plaie profonde, elle ne l'avait qu'effleuré et le sang aurait dû commencer à coaguler et a fermer l'écorchure ouverte. Pourtant, il sentit une sensation chaude glissé sur son bras. Nezumi saignait encore.

🔹 Ils en avaient recouvert sur la balle... Du anticoagulant.

Nezumi s'était mordu la lèvre. Il voulait quelque chose pour arrêter son hémorragie comme du thrombine ou, encore, du sel d'aluminium. Non, pas autant, finalement. Il voudrait au moins de l'eau propre pour nettoyer sa blessure.

Ses jambes commençaient a se fendre sous leurs poids. Les étourdissements l'avaient vaincu.

🔹Ce n'est pas bon...

Nezumi avait entendu une voix en lui, lui murmurant que ce n'était, peut-être pas si mal de s'enrouler contre le sol, dans l'incapacité de se mouvoir, enveloppé dans l'obscurité total. Il s'assoupirait pour dormir dans un long sommeil, dans une mort paisible. Cela ne serait pas douloureux. Du moins, pas autant que ça, il pourrait juste faire un peu froid.

Non. Ce serait prendre cela bien trop à la légère. Sa tension artérielle s'effondrerait progressivement causant, sur son passage, des difficultés à respirer et, ses membres seraient entièrement paralysés. Nezumi subirait une mort longue et douloureuse, sans qu'il ne puisent rien y faire.

Nezumi était fatigué. Il avait froid, son corps était lourd et douloureux, il lui était impossible de bouger ne serait-ce, le moindre doigt. Pourtant, il n'avait que souffert qu'un court moment, se persuada-t-il. Ne plus bouger, plutôt que de se battre inutilement... Il y avait probablement des personnes qui le poursuivaient mais, personne pour le sauver. Alors, mourir ne serait pas une mauvaise chose.

« Allonge-toi jute ici et, dors. Abandonne. »

Ses pieds continuèrent à avancer, ses mains coururent le long des murs et, Nezumi esquissa un sourire forcé. Cette voix qui demeurait en lui, lui supplia d'abandonner mais, son corps continuait obstinément a avancé, toujours plus loin. Que c'était pénible.

🔹 Il reste une heure. Non, trente minutes.

Trente minutes était la limite de temps qu'il lui restait avant de s'effondrait. Pendant ce temps impartit, Nezumi avait dû arrêter son hémorragie et trouver un endroit pour se reposer en toute sécurité. Le strict minimum pour vivre.

Nezumi sentit un brusque changement dans l'air, des mouvements plus violent. Les ténèbres devant lui devenaient, au rythme de ses pas attentionné, plus claires. Il émergea du tunnel étroit et sombre vers une zone beaucoup plus large, entourée par des murs en béton blanc. Nezumi savait qu'il s'agissait d'une partie d'un tunnel d'égout qui avait été utilisé jusqu'à des dizaine d'années, a la fin du XXe siècle. Contrairement au terrain au-dessus, les installations souterraines du No. 6 n'étaient pas très bien entretenues. Une grande partie avait été laissée dans le même état qu'au siècle dernier. Ce tunnel d'égout n'en était qu'un autre, abandonné et oublié. Nezumi n'aurait pas pu demander un meilleur environnement. Il ferma les yeux et visualisa la carte du No.6 qu'il avait extraite de l'ordinateur.

Il y avait de bonnes chances que ce soit la route abandonnée K0210. Si c'était le cas, il devrait continuait jusqu'à la zone de résidence au revenu élevé, appelée Chronos. Bien sûr, cela pourrait très bien mener à une impasse. Mais, s'il avait décidé de vivre, alors aller de l'avant était sa seule option. Nezumi, dans son état actuel n'avait ni le choix, ni le temps de délibérer.

L'air avait, encore bougé. Mais, contrairement a ce qu'il y avait dans le tunnel, cette air était frais bien que toujours humide. Il se souvenait qu'il pleuvait souvent, plus haut.

Comme pour mémorisé se moment, Nezumi ferma les yeux, savourant la liberté, a l'odeur de pluie, qui s'étendait tout autour de lui. Il était libre.

© Texte original par Atsuko Asano.
© Traduction par Kurootsu.
© Image par Suou.

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