L'Inconnue [LAW X OC]

Chapitre 8 : Des rencontres, un prénom

PDV Nobody

Cette entrevue m'avait parue durer des jours ! Mais bon reparler de mon monde m'avais permis de me changer les idées et d'oublier ce qu'il m'arrivait bien que j'ai autant de mal que Law à croire ce qu'il se passait. J'avais décidé de chercher comment et pourquoi j'avais atterri ici, avec ou sans aide.

Une fois que Law n'eut plus de questions à me poser, il me fit signe de le suivre et je marchai de nouveau dans les couloirs gris du sous-marin en essayant de mémoriser le chemin.

Aucunes paroles n'étaient échangées et ça commençait à me mettre très mal à l'aise. Je décidai donc de tenter ma chance et de briser ce mutisme.

"- Eum... Où va-t-on ?"

Un deuxième silence me répondit et après quelques instants je soupirai de découragement. Alors il faisait vraiment ce qu'il lui plaisait : foutre la trouille aux gens et les laisser dans l'ignorance de ses pensées. Et bah je suis pas dans la mouise moi...

"- Certaines personnes veulent te voir depuis un moment déjà."

Sa soudaine intervention me fit sursauter légèrement et me perturba aussi. Des gens voulaient me voir ? A part les quatre qui étaient dans l'infirmerie à mon réveil je ne vois pas qui voudrait me rencontrer. Et puis même si c'était eux, ils étaient si impatients que ça ? Et puis pourquoi ils le seraient d'ailleurs ?

Alors que je m'embrouillai de plus en plus dans mes réflexions, je vis que Law s'était arrêté devant une porte d'où s'échappait un brouhaha de rires et d'exclamations. Il ouvrit d'un coup et s'avança d'un pas assuré dans la pièce avant de se décaler sur un côté.

"- Entre."

Bien que son ton n'ait rien d'autoritaire et sonnait plus comme une invitation ; pas des plus chaleureuses certes mais une invitation quand même -on parle de Law je vous rappelle ; je ne me sentis pas du tout rassurée de ceux qui m'attendaient à l'intérieur. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre de Law, c'était peut-être un coup tordu. Après tout il me semble bien qu'on le surnomme "Le Chirurgien de la Mort" et j'ai pas vraiment envie de tester ses compétences là...

Je pris une grande inspiration et m'avançai à mon tour. Les bavardages s'arrêtèrent d'un coup et un silence presque religieux se fit dans la pièce. Bien que j'aie la tête baissée je sentais tous les regards sur moi, et ça ne faisait qu'accentuer mon malaise. Je baissai encore plus la tête et me mis à admirer le sol gris et froid qui contrastait avec la pâleur de mes pieds. Mes pieds ? .... Attend quoi ?! C'est alors que je remarquai que j'étais, effectivement pieds nus, mais qu'en plus mes habits s'étaient fait remplacer par une blouse d'hôpital. Tout pour que je me sente à ma place dis donc. On m'avait changé et je ne m'en souvenais même pas ! Comment j'avais pu ne pas le voir plus tôt ?! En plus il ne me semblait pas avoir vu de femme à bord quand je suis rentrée. Mes mains se crispèrent sur ma robe alors que je sentais mes joues rougir de honte et de gêne à me retrouver devant autant de monde que je ne connaissais pas, habillée ainsi.

"- Elle est enfin réveillée et sortie ! C'est une bonne nouvelle, n'est-ce pas Penguin ? Te voilà rassuré maintenant."

Cette voix me fit sursauter et son ton enjoué me surpris encore plus. Je crois que c'était le cuisinier qui venait de parler et apparemment Penguin, que j'avais aussi vu lors de mon réveil était dans la pièce. Peut-être que les deux autres sont aussi là, ça me ferait au moins quelques visages familiers.

"- Bon et bien si on mangeait ? Allez-vous asseoir, et vous aussi capitaine."

Je le remerciai intérieurement d'avoir détourné l'attention de tout le monde, aux vues des exclamations de joie et des bruits des bancs qui glissaient sur le sol. Je relevai doucement la tête et pu voir tout le groupe afficher de grands sourires en attendant d'être servi. Un peu perdue je ne savais pas ce que je devais faire et surtout où me mettre pour être la plus discrète possible. Même si ça va être compliqué là..., soupirais-je intérieurement. Je vis alors un petit espace libre sur une extrémité de table et, par chance ! , le plus loin possible de tous les autres. Pas que je ne voulais pas les voir mais je ne connaissais personne et voir autant de monde d'un coup de si bonne humeur après des heures passées seule avec un capitaine qui n'a pas affiché une autre expression faciale qu'un froncement de sourcils, c'est un peu déstabilisant quand même.