Don't let me down

Chapitre 34

« Alors comme ça, vous vous êtes réconciliés. »

Il dit tout en marchant dans les couloirs de l'hôpital, les mains dans les poches.

« Je ne sais pas, répondis-je. »

Il rigola doucement et s'arrêta lorsqu'on eut atteint un banc avec personne autour.

« Tu n'as pas changé, toujours aussi incertaine. S'il te prend dans ses bras c'est bien qu'il t'a pardonné. »

Ou peut-être qu'à ce moment-là, il avait juste eut un ancien réflexe.

« Merci, murmurais-je en changeant de sujet. »

Je baissais les yeux vers le sol blanchâtre. Il fronça les sourcils et me força à le regarder dans les yeux en plaçant un doigt sous mon menton pour me relever la tête.

« Merci pourquoi ?

-Sans toi à l'heure qu'il est j'aurais sûrement une commotion cérébrale. Tu m'as évité un accident plus grave. »

Il détourna le regard et soupira. En l'observant je me mis à penser que ça n'aurait pas dû être lui mon sauveur. Alex avait pourtant toujours été le prince charmant dans cette histoire, Johnson était le mauvais garçon. Qu'est-ce qui a changé ?

Je ne me rendais même pas compte que j'étais en train d'avoir une conversation avec celui qui m'avait fait tant souffrir. Au premier mot sortit de sa bouche j'aurais dû l'envoyer balader, j'aurais dû le faire taire. Mais j'étais là, assise avec lui à faire comme si de rien était.

Cette chose entre nous n'était pas normal. Il devrait être méchant, je devrais le détester à mort. Mais aucun de nous ne voulait faire les choses comme il se devait. La seule chose que l'on aurait souhaiter à cette instant est que rien ne soit jamais passer.

Aucun de nous ne parler, n'oser dire un mot. J'étais persuadé qu'il pensait la même chose que moi. En particulier lorsqu'il demanda :

« Pourquoi tu ne me déteste pas ? »

Et qu'au même moment je lui demandais :

« Pourquoi tu es gentil avec moi. »

La réponse que l'on donna l'un à l'autre était simple. Je ne sais pas. Car on le savait très bien que ce n'était pas normal. Mais pour rien au monde j'aurais souhaité que ce soit différent, mais lui il voyait les choses autrement.

Je penchais ma tête en arrière et observait le plafond.

« Tu m'as fait souffrir tu sais ? dis-je d'une toute petite voix.

-Je n'avais pas réalisé. Je voulais la même chose que toi à l'époque. Je n'ai juste pas assumer ensuite.

-Tu m'as laissé porter la responsabilité pour tout ! J'avais besoin de ton soutien et toi, tu m'as laissé tomber en même temps que tout le reste de mon monde s'écroulait. J'avais tellement mal, j'ai tellement mal.

-Mais tu crois que je ne le sais pas ? S'emporta-t-il. Chaque jour, cette scène me hantait. Chaque jour, tes larmes me hantaient. Mais je n'étais qu'un connard, je suis toujours un connard. Et tu sais quoi je ne vais plus faire semblant. Je ne comprends même pas comment tu peux accepter de me parler. Je pourrais très bien aller dire à Alex tout et n'importe quoi.

-Tu ne le feras pas. Je le sais. »

Quelque chose passa dans son regard. Une lueur... effrayante qui me fit soudain douter. Et s'il n'avait pas changé ? Il murmura dans sa barbe les mots « je ne dois pas » avant de me dire d'une voix complètement posée.