amétrine.

Rares étaient les nuits pendant lesquelles la clarté blanche de la lune caressait son visage endormi et illuminait ses songes nocturnes. Ces heures sombres et horriblement froides l'entraînaient chaque nuit dans les spirales maladroites de son esprit, l'invitant à le redécouvrir sous des lumières changeantes. A ce jour, Jimin n'avait trouvé qu'une seule chose qui puisse l'aider ; le sortir de ces affreuses périodes dont il redoutait la venue : les mots de Jeongguk.

Jimin aimait le brun de tout son cœur, voire plus si c'était possible. Il était la seule personne capable de le calmer et de l'endormir, mais par dessus tout, Jeongguk l'aimait en retour. Ses mots, insignifiants et insensés quand analysés avec soin, ne manquaient jamais d'apaiser les battements du cœur de son aîné sans pour autant cesser de le faire s'animer d'une passion brute et imparfaite.

« Il n'y aura plus aucun lever de soleil quand tu seras parti. Nos jours seront mes nuits, et ton souvenir restera peint derrière mes paupières jusqu'à ce que mes yeux prennent la couleur de ton sourire. »
Jimin souriait contre le torse de son compagnon, une douce vague d'affection libérant son cœur de toute inquiétude. Les yeux des jeunes hommes, fatigués et lourds de larmes, se fermèrent bien assez tôt pendant que leurs jambes entremêlées les attachaient l'un à l'autre.

Juste l'instant d'une nuit, leurs songes seraient réunis et les tourbillons confus de leurs esprits formeraient de majestueuses arabesques décorant leurs rêves.