Une semaine plus tard, le jeune fille se réveilla dans un lit, le matelas était constitué d'une matière bizarre, comme si du granule se cachait dedans. La jeune fille inspira, et les effluves d'un désinfectant se fit sentir. La jeune fille ne connaissait pas cet endroit, et elle pouvait être sûre qu'elle n'y avait jamais mis un pied. Mais cette odeur lui rappelait une de ces surveillantes qui prenait la peine de lui parler. Elle ne supportait pas les microbes et donc avait toujours une fiole de désinfectant et d'anti-bactériens dans son sac ou sa poche, l'odeur envahissait ses narines au début, mais elle s'y faisait vite. En se relevant, elle fût bloquée dans ses mouvements et c'est à ce moment là qu'elle apercevait ses entraves, tout d'abord ses poignets étaient accrochés aux barreaux du lit, avec des menottes et ses chevilles avaient subi le même traitement.
Ses yeux cernés se tournèrent vers une forme qui venait de bouger, ce fût un jeune homme qui vint lui parler.
- Alors, mademoiselle Jin Kagera, comment allez-vous ?
La demoiselle ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit, elle se mit alors à tousser. L'homme semblait avoir tout prévu, prit un verre qui se trouvait sur la table de chevet et le remplit d'eau grâce au lavabo, qui se trouvait non loin du lit. Ne pouvant pas se redresser convenablement, la jeune femme resta allongée en espérant que l'homme puisse comprendre. Il appuya sur la télécommande accroché au lit de l'hôpital et le dos de la fille se redressa avec l'aide du lit. Elle pouvait de ce fait, voir l'ensemble de la pièce, un électrocardiogramme se trouvait à sa gauche, une poche de glucose, accrochée à un pied à perfusion à sa droite, qui était d'ailleurs reliée au creux de son coude.
L'homme attendit qu'elle finissait son analyse de l'état des lieux et lui tendit le verre remplit d'eau dans sa direction, elle entrouvrit la bouche pour laisser couler l'eau dans sa gorge qui lui brûlait depuis qu'elle s'était réveillée. L'homme se permit de mettre sa main derrière sa tête pour la soutenir et qu'elle puisse boire le nectar qui semblait la faire revivre. La jeune demoiselle laissa ses yeux se promener sur l'homme en question. Grand et brun, il portait un chesterfield qui couvrait ses habits, quoi que comme il était ouvert, elle pouvait voir une chemise blanche et une cravate noir, ou bleu foncé. Ses yeux dérivaient plus bas et elle découvrit un pantalon noir. L'homme était très élégant, et ses habits lui allaient à merveille selon elle. L'homme lui sourit malgré le fait que la demoiselle qu'il était sensé l'interroger, le scrutait de manière non discrète. Il posa le verre vide à coté de gants blancs et d'un panama, un chapeau qui avait la même couleur que le manteau que portait l'homme qui faisait face à la jeune fille. Cette dernière se disait qu'elle ne faisait pas le poids en robe d'hôpital et avec son corps squelettique nu. Il y avait une certaine dominance et ce n'était pas elle avec son corps de fragile qui était dominante en ce lieu inconnu.
Après un silence, quelque peu pesant, la fille prit la parole.
- Comment suis-je arrivée ici?
L'homme la regarda sceptique. En même temps, il avait vu les vidéos des caméras de surveillance qui montraient le combat qu'elle avait mené juste pour protéger un surveillant de prison, il ne s'attendait pas à une question comme celle-ci, même qu'à l'usuel, c'est lui qui posait des questions.
- Tu te rappelle de quoi exactement? demanda-t-il hésitant.
La jeune fille réfléchissait à toute allure, non vraiment, elle devait être dans une cellule et non pas dans un lit plus douillet que le sol de sa prison.
- J'ai toujours vécu dans une prison, 5 surveillants étaient en charge de me surveiller à cause de mon alter. Je suis accusée d'avoir tuer un enfant qui avait mon âge. Depuis ce jour là, je n'ai plus utilisé mon alter, même si c'était dur. Selon mes surveillants, mon alter se déclenchait la nuit inconsciemment et semblait juste fixer la vitre opaque qui me séparait des autres, des vivants.
- Comment sais-tu ces détails? il demanda étonné. Ces données sont classées confidentielles.
- Je peux entendre beaucoup de chose Monsieur l'inspecteur, dans un rayon de 50 mètres et à travers les murs. Ce n'est pas marqué dans mon dossier, tout simplement parce qu'il était interdit de me parler, même si sur cinq surveillants, il n'y en avait qu'un ou deux qui se permettaient de venir me taper la causette. D'ailleurs c'était celui qui...
La jeune fille s'arrêta brusquement de parler et semblait perdue dans ses pensées.
- Qui ? il marqua une pause, Mademoiselle?
- Où est-il? Est-ce qu'il va bien ?
La jeune fille semblait s'être réveillée, elle eu un flash d'une explosion, et du vilain qui lui avait ouvert la porte pour qu'elle tue de son propre chef, celui qui la surveillait. Le vilain ne s'attendait pas à ce qu'elle le défende mais s'attendait plutôt à ce qu'elle attaque, comme les autres imbéciles qui l'avaient fait, avant qu'il arrive à elle.
- Il va bien, grâce à toi, en effet. Et...
La jeune fille ne le laissa pas finir et poussa un soupir de soulagement.
- Ok, ce sera tout inspecteur. Je n'ai rien à dire. Vous pouvez me ramenez à ma cellule.
La dénommée Jin n'aimait pas les inspecteurs, sa première rencontre avec l'un d'entre eux, l'avait rendu amer.
L'homme prit au dépourvu, ne savait pas quoi dire, il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui demande de retourner dans sa prison, surtout dans son état. D'ailleurs il allait lui dire qu'elle était gravement blessé. Mais quelqu'un qui était rentré le devança.
- Désolée mon enfant mais tu dois rester encore un petit bout de temps ici.
Une vieille femme venait de faire son entrée, elle portait une blouse par dessus une robe blanche et orange. Des grosses lunettes était posées sur son nez de grand mère, et pour finir elle était haute comme trois pommes.
Le jeune homme la salua chaleureusement, et se fit rouspéter pour les menottes qui formaient déjà un bleu sur les chevilles et les poignées de la blessée.
- Mais c'est la procédure, Chiyo, tu sais bien que ce n'est pas moi qui les ai mises.
- Oui bah si elle était un véritable vilain, elle ne se ferait pas soigner dans l'hôpital des héros, N'est-ce pas Naomasa-kun?
Le dit, Naomasa, se retint de lui dire que c'était l'hôpital le plus proche pour éviter que la jeune fille ne puisse succomber de ses blessures lors du trajet en ambulance.
- Mon enfant, tu as des blessures par balle dans ton abdomen, et une sur ta jambe, tu as d'ailleurs des côtes cassées. alors tu en as pour un bout de temps, tu as perdu beaucoup de sang.
- Et l'homme qui était avec moi ? Celui qui me surveillait.
L'infirmière du nom de Chiyo et l'inspecteur Naomasa se concertèrent du coin de l'oeil. Elle finit par dire.
- Aucune blessure, pas une seule éraflure. Mais nous aimerions te poser quelques questions. Enfin Naomasa-kun le fera, pas moi.
Un interrogatoire se mit en place. Comment est-ce arrivé? Qui a attaqué? Les connaissez-vous? Ce genre de question. Les questions prirent fin et la jeune fille pu souffler. Alors son nom était Jin Kagera.
Elle se rappela alors, les yeux du vilain si hargneux qui la scrutaient comme si il allait la dévorer. Elle laissa se souvenir dans un coin de sa mémoire, elle ne voulait plus y penser : il faisait froid dans le dos ce mec.
VOUS LISEZ
La compagne des Ombres [En Travaux]
ФанфикLe néant m'attend, il m'accompagne partout où je me trouve. J'ai le pouvoir d'ouvrir les portes de l'enfer pour en sortir des... choses. Appelez les, comme vous le souhaitez : Ombres, démons, fantômes, monstres. Je ne sais toujours pas comment les q...