Ses larmes, tel des couteaux qui me transperce le cœur. J'avais enfin trouvé un moyen de ne plus être seule. Pourquoi m'avoir fait une telle chose ? Il n'a aucun droit.
- Je te déteste !!! Dis-je en hurlant.Les larmes me brouillent la vue, malgré la lumière éclatante du plafond de ma chambre. Quand soudainement, ma lumière se coupa. Le noir, il me reste plus que le noir. L'obscurité totale. J'essaie d'une main tremblante, de trouver l'interrupteur. En tapotant le mur, je finis par le trouver. J'ai beau le lever et le descendre, rien ne se passe. Je n'ai qu'une seule minuscule lumière à mon pied. Celle-ci n'est autre que celle du couloir, laissant entrer un tout petit éclairage. Cependant, deux ombres se forment, tandis que des pas raisonnent dans le couloir.
- Ma puce ?
- Maman ! Aide-moi je t'en supplie maman. Il faut que je sorte d'ici. Il me faut un miroir pour que je puisse de nouveau voir Thomas, il doit a tout prix sortir de là. On ne sait pas ce qu'il pourrait se passer à la fin de ce chrono. Aide nous !
- Que fais-tu ici ?
La voix de mon père se met à hurler dans le couloir. Il a l'air tellement furieux.
- Maman sauve-toi ! Dis-je complètement paniqué.
Le temps s'arrête. Mon souffle est totalement bloqué dans mes poumons. Je ne peux plus respirer. J'ai peur, peur pour ma mère. Des claques, des coups de poings, de pieds, se perdent et je ne peux rien faire. Je suis totalement bloqué derrière cette porte.
- Maman... Dis-je cette fois en pleurant.
Je tremble comme jamais et le néant m'entoure de plus en plus. Je n'entends plus rien, je ne vois plus rien alors je me mets à plat ventre afin de voir si j'aperçois ma mère.
- Maman, dis-je doucement.
Mais rien. Plus personne n'est là. Le silence est revenu.
*
- Maman !!! Dis-je en criant et sortant de mon sommeil.
Un cauchemar, oui, ce n'était qu'un cauchemar. Je respire à une vitesse folle de peur que ça soit réel. Il faut que je sache si ma mère va bien. Comment pourrais-je faire avec toutes ces portes ? Je dois trouver un moyen, pour ma mère, pour moi. Toutefois, le plus important à mes yeux pour l'instant et de retrouver Thomas. Ce garçon doit avoir quelque chose avec moi et je veux le découvrir. Malheureusement, je dois obligatoirement sortir d'ici. Mon souffle se fige. Les verrous de ma porte se déverrouillent et je peux enfin sortir. Il faut que j'agisse. Pas demain, ni dans un mois, mais maintenant. Il est temps d'agir et de sortir d'ici. J'avance petit à petit, ouvre ma porte et referme la salle de bain sans y rentrer. J'essaie discrètement d'ouvrir chacune des portes, mais rien à faire. Je suis réellement enfermé une nouvelle fois. Je retourne dans ma chambre sans refermer la porte derrière moi et pars attraper la boite pour y mettre chaque bout de verre que mon père a cassé volontairement. Une fois après avoir ramassé tous les bout de verres, je pars en direction de la salle de bain. J'allume la lumière essayant de reconstruire le miroir. J'ai beau le regarder, Thomas n'est plus là. Attendant du bruit dans le couloir, je remets chaque bout de verres dans le carton et cours en direction de ma chambre. Je ne sais comment m'enfuir. Je me retrouve une fois de plus dans le noir. Les verrous se mettent plus doucement que d'habitude.- Maman ?
Aucun mot. J'attends un tout petit peu et rappelle :
- Maman ?
Toujours rien. Mais conte toute attente, j'entends un bruit de papier. Un papier vient de se faufiler sous ma porte, si j'en distingue bien le bruit. Je me lève alors précipitamment pour voir si un papier s'y trouve. Le sol toujours aussi froid, me fait frissonner de la tête au pied. Arrivé à ma porte, je tape dans un bout de papier posé par terre. Je le ramasse et le déplie. Je me couche près de la porte essayant de voir ce qui est écrit, mais malgré mes efforts, rien y fait. Je ne peux rien voir. Je n'ai plus qu'à être patiente et attendre demain.
*
La nuit, la journée à été terriblement longue. Les minutes sans lumière, sans occupation, mais aussi avec l'impatience de regarder cette lettre ont été une horreur à supporter. Mon sang bouillonne en moi. Je meurs d'envie de voir ce qu'il y est écrit. J'aimerais crier de me laisser sortir et trouver une vie normale, une vie que j'aurai dû avoir depuis tellement de temps. Soudain, les verrous s'ouvrent. Je cours devant la porte et attends. J'attends que le raisonnement des pas s'éloigne jusqu'à fermer l'autre porte. Quelques secondes passent et je peux enfin sortir. Lettre en main, je cours dans la salle de bain. Je m'assois et commence à découvrir cette lettre. En la détaillant, on voit bien qu'il y a quelques taches de sang. Mon souffle s'accélère, ce sang doit appartenir à ma mère. À cette pensée, une larme tombe de ma joue. Mon père est un monstre. Les yeux brouillés, j'essaie de lire ce que ma mère m'a écrit.
" Ma puce,
Je suis vraiment désolé pour tout ce que nous t'avons fait vivre. J'essayais de faire les choses au mieux pour toi. Malheureusement, ton père a toujours voulu nous séparer. Malgré tout, je sais que je me battrai à jamais pour toi.
Il y a une chose que tu dois savoir de plus à ton sujet. Ta vie ainsi que ton existence est loin d'être ordinaire. Lorsque tu étais petite, nous ressentions de la chaleur à ton contact. Au début, nous avons pensé à de la fièvre. Toutefois, à chaque fois qu'on prenait ta température, tu allais à la perfection. Les jours, les mois passés et de plus en plus, nous ne pouvons plus te toucher. Te toucher était pour nous une totale souffrance. Puis ce jour est arrivé, et tout à changé. Ce jour, tu as fait un accident sans le vouloir. Tu étais petite, tu ne pouvais pas comprendre. À partir de là, ton père en a décidé autrement et il n'a plus voulu que je te touche. C'est pour ça qu'à présent, tu es enfermé. Je vais essayer de faire changer les choses. Laisse-moi encore un peu de temps.
Maintenant que tu sais toute la vérité, tu dois savoir une nouvelle chose. Prends le miroir que je t'ai donné. Prends le plus gros bout puis cache le reste dans ta boite. Ne regarde que ce bout de verre.
Je t'aime, les choses vont changer, je ferai tout pour. "
Un seul bout du miroir et je pourrai retrouver Thomas. Les choses vont bientôt changer.
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Une Douleur éphémère (EN PAUSE)
ParanormalMon pouvoir est d'une puissance inimaginable. Il est fait de chaleur, voir même de brûlures. Avisez-vous à vous approcher un peu trop de moi, ce ne sera pas sans conséquence. Vous risquerez même de le regretter. Mon destin est loin d'être à la per...