Une lueur d'espoir

0.8

Cigarette coincée entre les lippes, main dans les poches, écouteurs visés aux oreilles et la tête complètement embrouillée par diverses pensées, Nico errait seul dans les ruelles sombres de New York.

Après l’événement du gymnase, le noiraud avait ressentit le grand besoin de sortir de cette prison qu’était son lycée. Il avait alors sauté en travers de la première fenêtre qui avait croisé son chemin et couru droit devant lui jusqu’à en perde l’haleine.

Au fil des années, le basané en avait acquis dans l’art et la manière en ce qui concernait de s’échapper et ce par n’importe quelles issus. Étant très fin et agile, c’était un véritable avantage pour lui et cela lui permettait toujours de s’enfuir dans n’importe quelle situation sans soucis. C’était ainsi qu’il réussit à sortir sans problème de l’enceinte du lycée pour se diriger vers un endroit beaucoup plus éloigné du centre ville.

Tout ce que désirait Nico c’était un peu de solitude, le lycée avait reprit depuis quelque jours à peine mais il n’en pouvait déjà plus. Le noiraud perdait doucement mais sûrement le contrôle de sa vie et rien que d’y penser l’irritait fortement.

L’endroit où il se dirigeait fut durant une pénible période le seul lieu où le noiraud pouvait avoir la paix et s’éloignr de ce monde qui s’enlaidissait un peu plus chaque jour à ses yeux. Il se rappellera toujours de la première fois qu’il découvrit cet endroit si spéciale. Jamais il aurait pensé revenir une seule fois en ces lieux pourtant ce fut et c’était toujours le cas.

Certes ce n’était pas un "jardin secret" courant, comme certains aimaient le qualifier, mais c’était le siens et il s’y plaisait. Après tout n’était ce pas là le but d’un tel lieu ? Être un espace qui nous correspondait, un endroit où l’on se sentait bien et dans lequel notre vrai soit pouvait s’exprimer librement et sans jugement ? Si, c’était cela. Alors après avoir ranger son briquet, avec lequel il s’amusait d’une main, Nico se dépêcha de grimper cette petite colline pour atteindre le sommet.

Sur celle-ci était installée une statue en pierre. Elle représentait une femme vêtue d’une longue toge et affublée d’une immense paire d’ailes. Cet ange,bien qu’elle ne soit plus aussi resplendissante et présentable qu’avant, dégageait tout de même quelque chose d’attrayant et bien sûr  d’artistique. C’était sans doute pour cela que Nico venait ici lorsqu’il était en panne d’inspiration, cette statue lui en procurait tout simplement.

Arrivée devant la sculpture, le jeune  posa son sac face aux pieds de celle-ci et par la même occasion son frêle corps. Avant de faire ce pour quoi il était là,  il contempla le paysage qui s’offrait à lui : celui-ci n’avait pas changé et ne changera sûrement pas de si tôt. À sa manière il était lugubre et faisait froid dans le dos, certain inventaient des histoires plus folles les unes que les autres tout simplement parce que ce lieu les aspirait.  Personne n’aimait rester à proximité d’un pareil terrain à  contrario de Nico, ce qui d’un côté était assez ironique si l’on connaissait sa situation.

Il voulait tellement fuir son passé, l’oublier et ne plus jamais se retourner vers celui-ci, mais durant ces dernières années il ne fit que le contraire. Il laissait son passé le transformer, le changer, l’attrister et ce sans jamais rien faire.

Il désirait tant s’en évader mais c’était lui qui le retenait finalement. Alors le noiraud se posait toujours les même questions : que voulait il réellement ? Pourquoi était ce si compliqué de tourner la page ? Qu’est ce que cela lui apportait ? Était ce sa manière de tenter d’avancer ? Mais si c’était le cas, pourquoi avait il cette même impression de ne jamais pourvoir être heureux de nouveau ? Il vivait toujours dans un pessimiste effrayant et rien ne changeait jusqu’à maintenant…