COEUR ASSÉCHÉ 💔

CHAPITRE 6

-Me Verdier, votre Rendez-vous est là! Me dit Binta.

-Faites les entrez s'il vous plaît!

Quelques instant plus tard je vois Mouna et ses parents passer la porte de mon bureau, précédés de Binta.

-Bonjour Monsieur et Madame LAMY, je suppose que tu es Mouna ?

Elle me regarde mais, son regard est vide.

-Bonjour Me Verdier, me répondent-ils

-Prenez place, leur dis-je en indiquant le canapé.

Ils s'installent dans le canapé qui se trouve dans mon bureau et je prends place en face d'eux. Je demande à Binta de nous apporter du café, un peu plus pour moi vu comment ma journée a débutée, et un chocolat chaud pour Mouna.

-Alors je me présente, je suis Me Minka Cauffy Verdier et je serai en charge de l'affaire concernant Mouna.

-Je n'y comprend rien, rétorqua Mr Lamy, Nous avions déjà désigné Me Cozart comme notre Avocate.

Je lui souris.

-Je comprends votre inquiétude Mr Lamy, Me Cozart sera indisponible pendant un certain temps. Elle est sur le point d'accoucher. Vu l'urgence de la situation, elle m'a donc confiée l'affaire. Soyez sans craintes, justice sera rendue à votre fille.

Le visage de Mme Lamy, crispé depuis leur entrée dans mon bureau, se détend quand elle entend mes paroles.

-Merci de vous en occuper Me Verdier. Me dit-elle.

-Vous me permettez de poser des questions à Mouna?

Ils se regardent tous les deux, puis me regardent. Je sens de l'amertume dans leurs yeux. Je me sens dans l'obligation de les rassurer.

-Je sais combien de fois c'est douloureux Mr et Mme Lamy, mais je dois avoir tous les éléments  pour qu'on puisse faire justice.

-Mon ange, lui dit son père, tu peux tout raconter à la dame, elle veut nous aider à arrêter celui qui t'a fait mal. Vas y Mouna nous sommes là avec toi, n'aies pas peur ma puce.

Mouna regarde son père comme si elle lui donnait une réponse, elle essuya ses larmes et se mit à parler.

-Chaque mercredi après midi je vais aider Madame Agnès chez elle en faisant ses courses et le ménage compte tenu de son âge avancé, j'y reste jusqu'au retour de son fils puis je rentre chez moi. Ce jour là, Madame Agnès était à l'hôpital pour des soins, elle m'avait donc laissée toute seule. Son fils est rentré plus tôt que d'habitude mais il avait l'air bizarre. Pendant que je faisais la vaisselle, j'ai senti une présence derrière moi le temps de savoir qui c'était...

Elle s'arrête et commence à pleurer. Sa mère l'attrape et la console tout en pleurant elle aussi.

-Si tu veux tu peux arrêter ma chérie, lui dit sa mère.

-Non Maman je veux continuer.

Elle reprend son souffle et continue son récit.

-Il tenait un couteau dans sa main et l'a placé sur mon cou en me disant que si je criais, il me trancherait la gorge et qu'il irait ensuite faire la peau à mes parents.

Elle éclate en sanglot à nouveau, mais se reprend très vite.

-Il m'a ordonné de me déshabiller, toujours en me menaçant avec le couteau,  il me regardait bizarrement, et me disait des choses flippantes. Il s'est rapproché de moi et lorsqu'il avait les yeux détournés j'ai essayé de le frapper mais il a esquivé mon coup et m'a frappé si fort que je me suis retrouvée au sol. Et c'est là que mon calvaire a commencé. Je me débattu mais il était plus fort et il était armé. Quand il a finit il m'a demandé de me rhabiller et de n'en parler à personne sinon il nous tuerait ma famille et moi.

Son père se leva brusquement s'excusa et sortit de mon bureau. Mouna pleurait et sa mère la consolait. Écouter l'histoire de cette petite m'a fait revivre mes mauvais souvenirs.

*FLASHBACK*

-Parles-moi Minka, plus personne ne te feras de mal, je te le promet ma princesse!  Insista Masha.

Cela faisait deux semaines depuis ce qui c'était passé , que j'étais à l'hôpital et je n'avais pas ouvert la bouche depuis tout ce temps.
Chaque jour Masha me posait la même question mais je n'osais pas lui répondre.

-S'il te plaît mon amour dis quelque chose, tu ne vois pas à quel point je souffre?

Je m'en voulais de lui infliger cette peine, j'en voulais à ce monstre, j'en voulais au monde entier pour l'enfer que j'avais vécu. Mais Masha ne mérite pas de souffrir à cause de moi, elle ne méritait pas de souffrir à cause de lui aussi.

-Maman pardonne moi je voulais pas te faire souffrir, dis-je en pleurant.

-Oh mon ange! Je n'ai rien à te pardonner Minka

Elle me prend dans ses bras et éclate en sanglot.

-J'ai tellement  eu peur ma chérie. Je te demande pardon pour tout ce que tu as enduré Minka, pardonne moi Minka.

-Maman, pourquoi moi je ne lui avait rien fait pourtant.

-Je sais bébé, je sais!

Je vois quelqu'un pousser la porte de la chambre. C'est ce fameux inspecteur qui vient ici chaque jour depuis que j'ai été admise ici. La première fois que je l'ai vu j'ai crié si fort qu'on m'a mise sous sédatifs pour me calmer. Il est venu les autres jours mais je ne voulais rien dire. Ma mère se retourna et le vit.

- N'aies pas peur Minka, me dit-elle, c'est l'inspecteur Donald il voudrait savoir ce qui c'était passé pour nous aider à coincer cette ordure. Parles lui s'il te plaît

Je ne me sentais pas prête à en parler. J'avais mal à chaque fois que j'y repensais. Masha s'en rendit compte et me rassura encore.

-Elle peut parler? Demanda t-il.

-Oui je vais tout vous racontez, lui dis-je...

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Monsieur Lamy, revient après quelques minutes mais il a les poings ensanglantés. Je devine rapidement qu'il a dû frapper dans quelque chose. Je me lève rapidement pour ne pas que sa femme et sa fille se rende compte de quelque chose et je lui demande de me suivre, tout en mettant une bonne distance entre nous.

Nous arrivons devant l'infirmerie, et je le confies à l'infirmière. Elle lui désinfecte les poings et lui des sparadraps. Pendant que nous retournions à mon bureau, il se met à me parler.

-Vous n'imaginez pas la douleur que je ressens présentement Me Verdier. Ma petite chérie n'a que 14 ans et elle a dû subir tout ça par notre négligence.

-Je sais très bien ce que vous ressentez Mr Lamy, lui dis-je, je comprend votre douleur. Et ce sera ensemble qu'on réussira à coincer ce fumier.

Je lui ouvre la porte de mon bureau pour le laisser passer, sa femme et sa fille le regardent curieuse de savoir ce qui lui est arrivé. Il leur sourit et les rassure que ce n'est rien de grave. Je reprend ma place en face d'eux et nous continuons notre entretien.