Quelques petits bouts d'extraits...

Ecrit par mwa...

Tout doit être parfait. 

Mon maquillage? Je m'observe dans la glace de la salle de bains. Mon eye-liner bave juste ce qu'il faut pour être sexy. mon fard à paupières noir est parfait ainsi que mes lèvres rendues pulpeuses par le gloss rose.

Check.

Ma tenue? Mon déguisement de serveuse sexy fait paraître mes jambes interminables et mes talons aiguille soulignent la finesse de mes chevilles déjà meurtries.

Check.

L'escalier grince sous mes pas.  J'entends un bruit dehors. Est-ce lui? J'écarte les rideaux de manière à voir sans être vue. C'est seulement le voisin qui sort son range rover de l'allée de graviers.

L'horloge indique vingt heures quinze. Il est en retard. Teste-t-il mon comportement?

Je vais sortir une bouteille de champagne et la mettre au frais. En passant devant la psychée de l'entrée, mon reflet m'interpelle : 

- Qu'as-tu fait? Ce n'est pas toi, me dit la fille perchée sur des talons aiguille et vêtue d'une soubrette de pute. 

Je parais impuissante et faible. Non. Ce n'est pas moi.

La porte qui s'ouvre brusquement me fait sortir de mes pensées. Je me redresse et tire une dernière fois sur mon décolleté.

- Je suis là.

J'accours vers lui et manque de me tordre la cheville au moins deux fois.

- J'ai.. préparé le champagne.

- C'est bien. 

- Je vais... Chercher les coupes.

- LES? Qui t'as dit que tu y avais droit?

- Je suis désolée ! Pardon ! Excuse moi !

- Les salopes ne méritent pas ce privilège. N'est-ce-pas?

- Oui.

- Plus fort !!!

- OUI !

- Va chercher deux coupes.

- D... Deux?

- Ne m'oblige pas à répeter.

Je me dandine jusqu'au buffet et attrape deux coupes et les remplit.

- Tiens.

- Merci, prends-en une, chérie.

- Merci.

Je n'ose pas poser de questions.

- A ta santé, ma belle.

- Tchin.

Je trempe mes lèvres dans le liquide pétillant tandis qu'il engloutit sa coupe en une gorgée. Il faut que j'ai de la conversation.

- Comment le trouves-tu?

- J'en ai goûté du meilleur. Toi?

- Moi aussi, dis-je, ne voulant le contredire.

- Si tu n'es pas contente, je te mets à la porte et tu te demmerdes !!! s'exclama-t-il, me faisant sursauter et lâcher mon verre.

- Oui, pardon, je...

Je cours chercher de quoi ramasser les débris de verre en refoulant un sanglot. Sa voix se déforme.

- D'ABORD TU RÂLES, PUIS TU CASSES, SALE CHIENNE  !!!!

Avant même que j'aie pu ramasser  le verre brisé, il me saisis le bras, déjà couvert d'hématomes. Il arrache ma tenue, puis il enlève sa ceinture et me fouette violemment de dos avec. Je retiens mes cris mais laisse libre cours à mes larmes. Je suis habituée, maintenant. Il m'assène un coup de poing dans la ventre puis m'accule sur la table basse et me pénètre violemment. Ses jouissements ressemblent à des cris animaux tandis que les miens sont inexistants.

Je suis habituée, mais je reste. 

Ou irais-je, sinon?