Parlons

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...Rimê fanti...

(Il y'a deux jours)

Depuis que Cyrah m'avait dit le nom de sa mère j'étais troublée. Je connaissais très bien Laurence mais du jour au lendemain elle avait disparu. Ce n'est pas faute de l'avoir cherchée. Elle s'était tout simplement évanouie dans la nature. Même ses parents ne savaient où la trouver. Nous étions si proches elle et moi. Son mari et elle avaient tout simplement disparu.

Okou : je n'aime pas voir ma femme avec un visage aussi grave.

Moi : oh mon mari ! ça tombe bien que tu arrives à ce moment précis. J'avais quelque chose à te demander.

Okou : je t'écoute ma chère femme.

Moi : Puis-je aller en ville juste pour un jour ?

Okou : mais tes enfants viennent tout juste de rentrer.

Moi : je sais ! ce n'est pas eux que je vais voir. D'ailleurs il ne faudrait pas qu'il le sache.

Okou : dans ce cas qu'est-ce que tu pars faire ?

Je me tournais pour lui faire face et lui baiser la main.

Moi : je m'excuse de ne pouvoir te donner la raison de mon voyage mais fais-moi confiance. T'ai-je déjà déçue ?

Okou : bien sûr que non. Je te donne la permission. Lorsque tu voudras en parler tu parleras

Moi : merci mon mari

Le lendemain je prenais la route sous les regards inquisiteurs de nana, ma sœur et ma belle-sœur. Comme convenu, je ne descendis pas chez mes enfants mais dans l'un des hôtels de mon mari. Je suis arrivée ni vu ni connu et me suis débarrassée de tout ce que j'avais sur le dos. Je me vêtis d'une façon qui n'attirait pas l'attention.

Je demandais aux gardes de me laisser me débrouiller. Malgré leurs résistances ils finirent par abdiquer. Alors c'est en taxi que je me dirigée jusqu'à chez elle. J'ai pris une grande inspiration avant d'avancer le doigt vers la sonnerie.

La porte s'ouvrit sur Laurence. Pendant un instant je la regardais, je n'arrivais pas à en croire mes yeux. C'était vraiment elle, bien que les années aient laissé des traces, c'était toujours elle. Toujours aussi belle, toujours ce beau teint clair éclatant. J'avais du mal à y croire encore une fois. Depuis tout ce temps que je l'avais cherchée.

Laurence : ri...Rimê

Moi : tu me laisseras devant la porte ? Ne m'invites-tu pas à l'intérieur ?

Laurence (reprenant ses esprit) : mais si...rentre, rentre !

Elle m'invita à rentrer et dès que je foulais sa maison du pied, je reconnu cette touche dans la décoration qu'il y avait chez Cyrah. Je vois qu'elle avait donné certaines caractéristiques à sa fille. Sa maison était vraiment propre, elle l'a toujours été d'ailleurs. Je me rappelle de combien de fois elle insistait sur cette affaire de propreté surtout avec Riah. Il y avait des photos de Cyrah, de son mari et un autre garçon que je devine être son fils.

Laurence : assieds-toi Rimê...même si mes fauteuils ne sont pas dignes d'une aussi grande dame que toi.

Moi : Laurence pas toi ! Tu sais qu'il n'y a pas de ça entre nous. Laurence, c'est toi qui m'a fait accoucher de mes deux premiers enfants. Tu te rappelles de comment j'ai refusé que ce soit ta mère qui me fasse accoucher. Tu les avais en main avant moi.

Laurence : ... ...

Moi : pourquoi tu as disparu sans laisser de traces ? Pourquoi m'as-tu privée d'une aussi grande amie ? Vingt-quatre ans ! Tu t'en rends compte ?

Mal Dans Sa PeauWhere stories live. Discover now