Un mystère pas comme les autres

La rentrée

    six heures du matin le réveil sonne. Mais seulement jusqu'à ce que ma main gauche le heurte, le débranche et le casse une fois écrasé au sol.
     
    Aujourd' hui, rentrée des classes. Le jour que tout le monde aime et déteste. Bien évidemment personne ne saurait dire ce qu' il ressent EXACTEMENT en ce jour si ... si spécial ! Je me lève donc et commence par m' habiller. Une fois habillée d' un haut blanc avec écrit dessus en rouge " Rebelle un jour, rebelle toujours " et un taille haute noire, je descends pour prendre mon petit déjeuner. J' ouvre les placards, le frigidaire mais à ma grande surprise tout est vide ! Plus rien à manger. Pas même le paquet de gâteaux que j'avais caché la semaine dernière ! Les seules choses qui restent sont quelques produits ménagers et certains aliments bio que ma belle-mère achète. Ma belle-mère est Sofia Einckel. Mon père l' a rencontré au commissariat il y a trois ans, lorsqu' il voulait des informations sur la mort de ma mère. Son mari faisait aussi parti des victimes. Je pense que vous vous en doutez mais je vais quand même vous le confirmer, je la  déteste et mon père aussi par la même occasion. Pour moi, elle comble juste le vide que ressent mon père par le décès de maman. Quand Sofia s' est installée avec nous mon père ne faisait même plus attention à mon frère et moi. Mais le pire c' est que cette garce n' est pas venue ici seule ! Elle a ramené avec elle trois horreurs de la nature : Josh qui a aujourd' hui le même âge que moi, Vincent qui a treize ans et Émilie qui a maintenant six ans je crois. Ce sont les enfants qu' elle a eu avec son mari.
    Voyant l' heure, je met mes chaussures et enfile ma veste en cuir. La veille j' avais préparé un sac d' affaires. J' ai décidé d' aller vivre chez mon frère pendant quelques temps. Ah oui, parce que mon frère, lui , a pété un câble de la tournure que prenait les événements, alors il est parti et s' est installé ailleurs.
    Si j' ai pris cette décision, c' est parce qu' hier mon père m' a promis qu' on irait jouer au basketball que tout les deux. Il l' a fait. Sauf que au bout d' une heure à peine, la famille de squatteurs de maison était là. Quelle coïncidence ! Alors on commence à faire un match: papa et moi contre Sofia, Josh et Vincent. Émilie était trop petite pour jouer et puis de toute façon, elle avait peur du ballon. Trente minutes de jeu s' écoulent et nous menons 97 à 19. J' ai le ballon et je fais un shoot à trois points, mais à ce moment là Sofia fonce sur moi, me claque le bras et me fais tomber. Mon tir est compté mais je m' esclaffe que j' ai le droit à un lancé franc puisqu' il y a faute. Papa me le refuse. Je m' énerve et persiste en disant qu' il faut suivre les règles et que ce n' est pas parce qu' ils ne les connaissent pas qu' ils ne doivent pas les appliquer ! Il y eut un silence. Jusqu' au moment où papa s'est retourné et m'a giflé. Ayant eut mal j' ai reculé ( sans montrer que j' ai eu mal sinon je passe pour faible ) . Sofia était  derrière moi alors elle en a profité pour me faire un croche-patte. Je suis tombée. Ils se sont tous moqués, Sofia, Josh, Vincent, Émilie et même papa.

    Avant de partir pour le lycée, je me suis arrêtée et ai repensé à ce qui s' était passé hier. Je regarde la pendule. J' ai dix minutes d' avance. Dix minutes pour me venger d'elle. Je pris une pastille que l' on met dans la machine à laver, ouvrir un de ses paquets de gâteaux bio qui étaient au sucre moins acide avec moins de parabens je sais pas quoi. J ' ai enlevé le sucre bizarre qui était dessus et ai émincé la pastille sur les gâteaux en la faisant passé pour le sucre. Voilà maintenant je peux y aller. Je pris mon sac de cours et mon sac d' affaires et je  partis.