ADULTERY//

1.

J'étais dans les couloirs du lycée, j'avais oublié quelque chose dans mon casier. Il n'y avait personne ici car nous étions à la pause de midi.

Soudainement, je sentis une main m'attraper le poignet. L'auteur de ce geste me plaqua brusquement contre un des casiers.

Je poussai un léger cri de stupeur en posant ma main sur ma poitrine mais me détendis un peu quand je decrouvris le visage de Marcus.

- Purée, tu m'as fait peur, dis-je en soupirant de soulagement.

- Je sais, dit-il avec un sourire au coin des lèvres.

Il plaça ses mains sur mon dos afin de me tirer contre lui et puis les descendit jusqu'à mes fesses.

Il enfuit sa tête dans mon cou et se mit à y déposer des petits baisers.

- Viens on mange ensemble aujourd'hui ? me proposa-t-il tout en continuant ses baisers.

- Non, je mange déjà avec Cheyenne, déclinai-je.

Il stoppa ses baisers pour poser son regard sur le mien. Il faisait une tête de plus que moi, et il était vraiment imposant. C'était un côté de lui que j'aimais beaucoup, je me sentais à l'aise et protégée avec lui.

- Et tu peux pas faire une exception pour moi ?

- Donne-moi une seule et bonne raison de faire une exception, et on pourra manger ensemble, le défiai-je.

Il réfléchit quelques secondes pendant que j'attendais sa réponse.

- Tu pourras profiter de mes bisous... Et de bien plus encore, sous entendit-il.

Je compris où il voulait en venir, ce qui m'arracha un petit sourire.

Il se remit à déposer des baisers sur mon cou tout en pinçant mes fesses. Je fermai les yeux en gémissant légèrement.

- Marcus... C'est très tentant mais l'offre ne m'intéresse pas, lançai-je doucement.

D'un coup, il me porta. Je croisai instinctivement mes jambes autour de sa taille ainsi que mes bras autour de son cou.

Il déposa fougueusement ses lèvres sur les miennes. Le baiser me procura quelques frissons. À chaque fois que je l'embrassais, c'était comme ci c'était la première fois.

- J'ai envie de toi, souffla-t-il entre deux baisers.

- Marcus... On est au lycée... soufflai-je également entre deux baisers.

Je le sentis sourire sur mes lèvres. Il me redéposa par terre et cessa de m'embrasser. Je le questionnai du regard en fronçant les sourcils, ne comprenant pas son comportement.

- Viens chez moi tout à l'heure, lâcha-t-il.

- Marcus, j-... il me coupa la parole.

- C'était pas une question Yliana, dit-il d'un sourire narquois.

Je roulai des yeux. Il vint me faire un bisou sur le front et s'en alla rejoindre ses potes. Je décidai de rejoindre Cheyenne après avoir récupéré ce que je cherchais dans mon casier.

- Eh t'en a mis du temps hein, dit-il en regardant sa montre.

- Désolée, j'ai eu un petit imprévu, sous entendis-je.

Elle comprit ce que je voulais dire par là et soupira d'exaspération avec un sourire amusé.

- La vipère a encore frappé, me taquina-t-elle.

Je roulai des yeux. Au lycée, on m'appelait la « vipère » parce que, selon eux, je crachai mon venin sur les gars. En gros, j'attirais apparemment beaucoup leur attention et une fois que je sortais avec l'un deux, il était complètement obnubilé par moi. C'est ce qu'ils disaient, c'était comme une légende. Mais c'était juste n'importe quoi, je n'étais pas du tout une fille de ce genre.

C'est vrai que je ne laissais pas la plupart des gars de mon lycée indifférents mais ce n'était pas du tout volontaire de ma part. C'est pour ça qu'environ chaque mois je devais avoir droit à une nouvelle rumeur qui courait sur moi, ça parlait énormément de moi dans ce lycée mais avec le temps je m'y étais habituée.

M'enfin bref, je m'égare.

- N'importe quoi, dis-je roulant des yeux. J't'ai déjà dit d'arrêter de m'appeler comme ça s'il te plaît, rétorquai-je.

Elle esquissa un maigre sourire en haussant un sourcil.

- Tu l'aimes ? me demanda Cheyenne.

Je fronçai les sourcils en la regardant dans les yeux. C'est comme si elle me défiait du regard. Je ne comprenais pas vraiment son comportement.

- Je... L'aime bien, on se connaît pas depuis hyper longtemps mais je l'apprécie beaucoup.

- Tu serais capable de le tromper ?

J'écarquillai les yeux, ne m'attendant pas à cette question.

- Non, pourquoi j'le ferais ?

Son visage s'adoucit momentanément, comme si je l'avais rassuré de quelque chose. Elle était vraiment bizarre.

- Tant mieux. Y a un nouveau dans la classe aujourd'hui, m'informa-t-elle.

Je la questionnai du regard, ne comprenant pas pourquoi elle me disait ça là maintenant. Je réfléchis quelques secondes, faisant les liens avec notre discussion pour enfin comprendre.

- T'es sérieuse ? Tu crois que parce que y a un nouveau voilà j'vais aller voir ailleurs ? m'énervai-je.

- Tu me laisses pas avoir le bénéfice du doute ? me demanda-t-elle en le défiant du regard.

Elle se mit à sourire amèrement. Mais qu'est-ce qui lui prenait ?

- Le nouveau c'est un beau gosse. Te connaissant, je pense que j'ai le droit de ne pas chasser cette éventuelle idée de ma tête, reprit-elle.

Je passai mes mains dans mes cheveux.

- Donc c'est ça que tu penses de moi ? lui demandai-je en essayant de garder mon calme.

Elle ne répondit à ma question et se contenta de mordre dans son sandwich.

- Franchement, tu me déçois Cheyenne.

Je me levai en reprenant mes affaires et m'en alla. Je ne quittai pas le lycée et allai simplement m'asseoir sur un banc, dans un coin un peu isolé je dirais.

Je soupirai en passant un fois de plus ma main dans mes cheveux. Pourquoi avait-elle dit ça ? Elle ne m'avait jamais parlée comme ça, alors pourquoi aujourd'hui ?

Je voulus sortir une cigarette de mon sac mais me souvint instinctivement que j'avais récemment décider d'arrêter de fumer, mais j'en avais besoin à ce moment précis.

- Je peux ? me demanda une voix masculine derrière moi.

Je me retournai et tombai sur un beau brun, plutôt grand de taille et bien musclé. Il était visiblement métisse d'après son teint. Il était vêtu d'un jean noir usé accompagné d'un t-shirt blanc qui faisait ressortir ses muscles ainsi que des Nike montante beige, il tenait son sac de sa main droite et une clope de l'autre main qui pointait également le reste du banc non-occupé.

- Ouais, vas-y, acceptai-je.

Il me sourit avant de venir s'asseoir à mes côtés. Personne ne parlait, j'étais un peu gênée par sa présence surtout que je n'avais qu'une envie ; c'était d'être seule. Mais d'un côté, j'avais accepté car il m'intriguait et puis je ne l'avais jamais vu ici auparavant.

- Tu t'appelles comment ? me demanda-t-il en recrachant sa fumée.

- J'm'appelle Yliana, et toi ?

- Moi c'est Issa.