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Arrivée à la lisière de la forêt, je m'arrête, j'observe tous ces arbres qui me font face, toute cette verdure qui renaît dès que le printemps se pointe.
Je me décide à aller au milieu de tous ces géants à la tête verte.
Un doux vent fait bouger mes cheveux, les fins rayons de soleil qui arrivent à passer entre les milliers de feuilles me caressent le visage tout doucement, délicatement, tel une mère qui caresse la joue de son nouveau né. Les feuilles tombées craquent sous mes pieds. Les oiseaux sifflent gaiement le retour du printemps. Tandis que je respire l'air et qu'un doux parfum se dégage des fleurs qui dévoilent une à une leurs pétales resplendissantes.

Je me rends à mon repère; une petite cabane situé à côté d'une clairière.
Cette cabane, c'est un peu comme mon jardin secret: je l'ai aménagé comme bon me semblais. Il y a des affaires de quand  j'étais petite, mais c'est juste pour cacher la réalité au cas où quelqu'un déciderait d'entrer clandestinement. La vérité c'est qu'il y a beaucoup d'argent que j'économise, mais surtout, beaucoup de toutes sortes de drogues.
Depuis que mes parents sont morts je suis passé de l'étape dépression dans mon lit à l'étape dépression dans la drogue.

Je prends cinq cent euros et une clope puis je vais m'assoir sur la branche situé en face de ma cabane. J'allume ma cigarette et tire dessus. Quand elle est terminée, je la mets dans une boîte puis je prends un chewing-gum à la menthe pour atténuer l'odeur.

Je sort de la forêt et me dirige vers l'arrêt de bus le plus proche et j'attend environ un quart d'heure avant que ce transport arrive.
Quelques arrêts plus tard, je descend. Je prend des petites ruelles qui me mènent  jusqu'à un souterrain que je connais par cœur à présent. Les lieux sont sombres, humides et il règne une atmosphère glaciale, terrifiante. Au bout de quelques minutes je tourne à droite, il y a là une porte abîmé où sont gravées des mots qui sont maintenant indéchiffrable. J'entre dans la pièce, cette pièce est une pièce "illégale " c'est ici que plein de jeunes viennent faire la fête et prendre des stupéfiants. Je me dirige vers le bar et demande à voir Matt (le meilleur dealer que je connaisse).
- Hey! Lice! Quelle bonne surprise! Comment tu vas?
- Hey, dis-je sans exclamation. De un je m'appelle Alicia, de deux on s'en contrefiche de savoir comment je vais et de trois je viens chercher deux, trois truc.
-Si tu peux me faire l'honneur de me suivre.
Il m'emmène dans la pièce derrière le bar. Il y a une trape cachée sous un tapis rouge qui sent le moisi. On descend grâce à une échelle à l'intérieur de ce sous-sol.
Arrivés en bas, je m'aperçois que l'air est sec alors que je pensais qu'il était humide.
Jamais je n'étais entrée dans cette pièce mal éclairée, Matt m'avais toujours emmenée ce que je lui demandais.
On pouvait voir plein de cartons partout. Deux ampoules éclairent de façon inégale la pièce de la taille d'une grande chambre.
-Tu veux quoi? Me demande Matt m'arrachant de mes pensées.
-Hein?
-Tu veux comme d'hab ou tu veux quoi?
-Quarante grammes de cannabis, vingt grammes d'héroïne et vingt grammes de coke.
-Ok. Ça te feras...
Il s'arrête en voyant ma tête à moitié énervée, à moitié exténuée. Puis il reprend :
-Bon je vais te faire un prix. Ça te feras cinq cent euros.
Je lui donne le billet de cinq cent euros que je détiens.
-Merci Lice à très vite j'espère.
Je grommelle que je m'appelle pas Lice mais Alicia, puis je retourne en haut où la fête bat toujours son plein. La musique est à fond, mais je n'ai pas envie d'y rester, je reprend donc le chemin de la sortie avec mes trois paquets de stupéfiants.

Il est quatorze heures quand j'arrive à ma cabane. Je pose mes sachets dans le trou de terre que j'ai creusé dans un coin de ma mini demeure.
Je prend un peu de cannabis que je décide de fumer. Après l'avoir fumée je m'endors dans l'arbre en face de la cabane.

La missionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant