Le Vermidor

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  A la première lueur du matin, j'étais réveillée. M'étant endormie avec mon armure, mon corps était endolori de toute part. Je me levais et partis de la chambre. Je retournai dans la grande salle et me dirigeai jusqu'au comptoir. L'aubergiste m'interpella, le sourire toujours aux lèvres: 

 - Alors ! Bien dormis ? 

 - Oui, cette nuit fut charmante. 

 - J'en suis ravie. 

 - Je voudrais bien vous acheter un petit déjeuné. Il serait possible d'avoir une miche de pain avec une pomme ? 

  - Tout de suite ? Ça vous fera, en tout, huit septims. 

    Hé ben, dis donc ! C'est pas donné ! Mais bon, j'y suis habituée, en Cyrodiil, c'est le double. 

   Elle servit ma commande que je m'empressai de manger. Puis je parti non sans un petit "au revoir" pour cette chère Hulda. Une fois dehors, j'entendis le bruit de la foule qui caractérisait le marché. Une vielle marchande près de l'auberge, me voyant boiter, m'interpella: 

  - Dites moi jeune demoiselle, vous avez l'air malade vous devriez aller au temple pour vous faire soigner. c'est par là.

  Elle pointa le quartier qui se situait derrière les escaliers à sa droite. 

 - Après les escaliers, vous pouvez l'apercevoir, derrière le Vemidor, c'est le grand arbre mort que vous voyez là. Vous allez voir, ils vont bien s'occuper de vous, vous serez guéris en moins de deux. Parole de Grisetoison !

 - Merci beaucoup, Madame ! 

  Je m'y dirigeai donc. Une fois l'escalier passé, mon regard se stoppa sur l'arbre mort, le soi disant Vermidor. En Cyrodiil, on dit que si les arbres n'ont pas de feuilles au printemps, c'est que l'hiver a été trop rude. Mais je ne suis pas sûr que ce dicton s'applique à ce vieil arbre. Nous sommes tout de même en Bordeciel; les hivers sont toujours rudes. Mon regard se déplaça vers la droite où il se posa sur un homme vêtu d'habits de prêtre devant la statue du grand dieu nordique: Talos. Mes parents, qui m'avaient élevée dans la pure tradition nordique, m'ont toujours dit que Talos était un grand homme et que le traité de l'or blanc, qui interdisait son culte, n'était qu'une hérésie. Au fond de moi, c'était ce que je pensais. Je secouai la tête et tourna les talons vers la gauche en me dirigeant vers ce qui paraissait être le temple indiqué par la vielle dame. En entrant, j'aperçus une prêtresse qui m'accueillis, aussitôt qu'elle me vit. 

 - Oh ! Encore un blessé ! Vite emmenez la vers une table !

  D'autres prêtres vinrent vers moi et m'escortèrent vers l'une des tables en pierre de la vaste salle. Je m'installai sur cette table et la prêtresse me rejoignis tantôt. Tandis que ses compagnons vaquèrent à leurs occupations auprès de deux autres blessés.

 - Je m'occupe d'elle. Dit-elle à l'intention de ses camarades. 

 - Dis donc, vous m'avez l'air débordé. Remarquais-je. 

 - Vous ne croyez pas si bien dire, la guerre fait de nombreux blessés tout les jours. 

 - La guerre ? 

 - Oui, la guerre civile opposant l'empire aux Sombrages... Vous n'êtes pas d'ici, hein ? Me questionna t'elle en préparant toutes sortes de bandages. 

 - Non, effectivement, je suis originaire de Cyrodiil. Mais vous devriez vous occuper des cas plus graves que moi. 

 - C'est plus rapide de soigner des cas comme vous. Plus vite vous êtes soignée, plus vite je pourrais me consacrer aux autres ! Alors dites moi, qu'avez vous ? 

La Légende d'un DovahOù les histoires vivent. Découvrez maintenant