Solitude

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Prologue

Martin se levait en ce matin du 13 décembre 1940. C'était son anniversaire ! Il s'étira longuement puis sa mère fit irruption dans la pièce. "Bonjour, mère, quelle belle journée, n'est ce pas ?", dit le garçonnet. "Martin, ferme la et écoute moi, j'ai quelque chose d'important à te dire". Ce dernier fut surpris de la réaction de sa mère pourtant si calme (en général). Sa mère s'assit au bout du lit et lui dit en prenant un ton détaché: "Nous avons reçu une lettre ce matin comme quoi ton père venait de mourir sur le champ de bataille". Ce jour là, Martin avait 6 ans. Le père de Martin était pourtant un grand général de guerre.
Un an plus tard, sa maison avait été bombardée et sa mère avait péri. Son seul et unique ami avait été tué par un soldat allemand alors qu'il n'avait que 7 ans, le même âge que Martin, peu de temps après la mort de sa mère. Le petit garçon se demandait comment il faisait pour être encore en vie. Le jeune Martin était orphelin et à la rue, en pleine guerre contre l'Allemagne.

Chapitre 1

Ce matin, c'était le 13 décembre 1944. Il avait 10 ans. L'anniversaire de la mort de son son pauvre père mais aussi SON anniversaire (de naissance). Malgré ça, il n'arrivait pas à s'en réjouir et cette date lui rappelait seulement son père. Un homme déposa une pièce au jeune Martin. L'homme qui avait déposé la pièce s'arrêta. Martin s'en rendit compte et leva les yeux.
- "Qui êtes vous ? Vous êtes un espion Allemand ?" demanda le jeune garçon. L'homme éclata de rire et répondit:
- "Non, je ne suis pas un espion Allemand, je me présente, Antoine Selar, directeur de l'orphelinat "La Maison de l'Enfant". Que fais tu ici ? Et comment t'appelles tu ?" questionna Antoine.
- " Martin." Ce dernier déballa toute son histoire.
Antoine comprit l'histoire de Martin et ne mit pas longtemps à faire un choix. Martin saisit la main de l'homme et après un bon quart d'heure de marche, on le conduisit tout droit... vers une base militaire ? Antoine et Martin entrèrent ensemble dans la base et Antoine jeta subitement Martin sur le sol argileux et lui cria:
- "Lève toi espèce d'idiot !!!".
Martin comprit très vite ce qui se qui se passait.

Chapitre 2

- "Mais vous ne recrutez pas les enfants" dit le petit garçon sur un ton incrédule. Antoine répondit simplement:
- "Tu crois que je ne connais pas les Vergas ? Ton père, Clément Vergas, était le plus grand général de guerre qui ait vécu au monde ! Alors si tu crois que je vais laisser passer la chance de remporter la guerre, tu te trompes! Enfant ou pas!"
- "Comment avez vous pu savoir que j'étais le fils de Clément Vergas ?" demanda Martin.
- "Je t'ai espionné longtemps et j'ai bombardé ta maison pour que ta mère soit en dehors de l'histoire."
- "Mais pourquoi ne m'avez vous pas recruté avant ?" voulut savoir Martin.
- "Il fallait que tu grandisses un peu plus." Puis Antoine tourna les talons.
- "Ah, j'allais oublier, demain, 6 heures, et on ne traine pas. Ton dortoir est la première porte du couloir à gauche" dit Antoine avant que Martin n'ouvre la bouche.

Le lendemain, Il entendit une voix qui fit trembler le dortoir entier. "DEBOUT SOLDATS ! OU SINON C'EST LE SAUT D'EAU !". Il ouvrit les yeux et bondit hors du lit. Martin était levé depuis 1 heure. Il n'était pas le seul, d'ailleurs. Tous les soldats présents étaient déjà debout. Ils ne se s'étaient même pas occupés de Martin depuis le début. À ce signal, tous furent dehors avant quoi que se soit. Martin partit aussi mais avant qu'il ne touche la poignée, Antoine ouvrit la porte et lui balança un saut d'eau en plein visage.
- "J'...j'étais réveillé..." bredouilla Martin.
- "Au moins, tu auras pris ta douche." et Antoine partit prendre son petit-déjeuner. Martin resta là, tout trempé, puis se décida lui aussi à aller prendre son petit déjeuner.

Chapitre 3

Il arriva dans une salle à manger aux murs complètement endommagés et au plafond prêt à s'effondrer à tout moment. Martin s'assit sur une chaise bancale, prête à rompre. Un homme borgne avec l'index de la main gauche emputé vint lui apporter (avec beaucoup de délicatesse, bien sûr) un plateau sur lequel était placé un bol de lait à moitié rempli et une tartine. Martin mangea en silence. C'est alors qu' Antoine monta sur la grande table et annonça : "TAISEZ VOUS IMMÉDIATEMENT !". Le brouhaha se tut. Antoine reprit:
- "Bien, c'est déjà mieux. Aujourd'hui, on dit qu'un nouveau convoi d'Allemands doit passer à Paris, et que, dans 2 jours, ils devraient arriver ici. ALORS C'EST ENTRAÎNEMENT INTENSE POUR TOUT LE MONDE, OK ?". Et il descendit. Ce fut le pire jour de l'existence de Martin. 50 tractions, 100 pompes et 200 abdos. En fin de journée, Martin était à bout de souffle. Il ne voulait pas continuer, il sentait que cette histoire allait mal se finir. Martin avait toujours été pacifique et, aujourd'hui, cela pourrait bien lui servir. Il prépara son matériel pour être prêt le lendemain soir.
Quand Martin se leva, il était 5 heures du matin. Il revérifia si tout était en place pour le soir. La journée de Martin fut moins intense que la veille. Le soir, moins fatigué, il fit semblant de dormir et attendit que ses camarades s'endorment pour saisir son sac qu'il avait préparé. Le froid le frappa de plein fouet, et, à cette heure ci, il n'y avait personne dans les rues de la capitale. Martin ignorait l'heure, et, sans montre, il n'avait pas vraiment le choix. Il marcha longtemps. Le paysage changea, il sortait de la zone urbaine, et entrait en milieu rural. Le soleil commençait à se lever et Martin sentit la fatigue le gagner. Après avoir marché toute la nuit, il s'assoupit dans un champ de blé en bordure de route. Quand il se réveilla, il était dans une tente. Martin savait très bien où il était et ne voulait qu'une chose, que les rencontres se passent bien et qu'elles ne terminent pas en bain de sang.

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