Prologue : New York City, 1863

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À l'autre bout de la table, l'indic se racla la gorge, son long manteau déboutonné, ses cheveux gras et bouclés collant sur des tempes. Le soir avait rapidement enveloppé la priorité et l'homme avait vidé son assiette avant de parler. Patient, Boss Tweed l'y avait autorisé. Son emprise sur New York tenait depuis toujours à ce qu'il offrait aux gens, à son don pour attirer leur appétit, pour manipuler leur avidité.
- C'est vrai, finit par lâcher l'indic. Il y a un Assassin en ville.
Tweed cinq une autre huître saumâtre.
- Tu as un nom?
- Pas encore, avoua l'indic. Mais quelqu'un à mis le grappin sur Reddy le forgeron pour que les Bowery Boys restent en dehors de tout ça. Tweed avait assis son pouvoir sur la ville et était désormais l'homme le plus influent de New York. Il contrôlait la machine politique du Tammany Hall et, par ce biais, les rues et les urnes. Son réseau d'espions et de politiciens à Washington l'avait déjà informé de la présence d'un Assassin. Le bruit courait que la Confrérie projetait de profiter de la guerre civile imminente pour lancer une offensive. Peut-être même qu'ils connaissaient le plan des Templiers.
- Sans les Bowery Boys, l'émeute est vouée à l'échec, comment a -t-il.
- Ça n'arrivera pas, patron...
- Les Five Points et le Waterfront ne seront pas assez forts sans eux.
- Les Bowery Boys sont de la partie.
- Oui, aucun doute là-dessus. Mais nous devons découvrir qui est cet Assassin, et ce que la Confrérie recherche.
- J'y travaille.
Tweed ne se sentait ni satisfait ni rassuré par cette déclaration. Il ne fallait jamais sous-estimer un Assassin.
- Sois discret. Il ne faudrait pas que nous poussions la Confrérie à se tapir plus encore dans l'ombre, ce qu'on veut, c'est les éliminer en les exposant au grand jour.
   L'homme plongea un morceau de son rôti de boeuf dans la sauce et l'enfourna.
- Bien sûr, patron.
Il scuta la nourriture qui restait sur la table et se lécha les babines comme un chien.
C'est en entretenant l'envie qu'on garde la mainmise sur des sujets, Tweed le savait mieux que personne.
- Ce sera tout. Reviens quand tu auras un nom, pas avant.
L'indic hocha la tête.
- Oui, patron.
Il se leva et prit congé, laissant Tweed continuer son repas.
Dans la rue,toujours aussi affamé, l' indic partit prendre l'omnibus vers le centre-ville. Les lampadaires à gaz avaient déjà remplacé la lumière du jour. Il longea des théâtres, des restaurants et des wallons remplis de clients qui profitaient d'une légère baisse de la température.
Quand il arriva dans le club du gang, au numéro 42 de la Bowery, il ne remarqua pas la paire d'yeux qui le surveillait et la silhouette qui le dominait, sur le bord de la fenêtre du troisième étage.
   Les yeux attendirent patiemment. Et quand, quelques heures plus tard, l'indic sortit, un peu chancelant et imbibé d'alcool, la silhouette descendit sur le trottoir pour le suivre en silence.
    L'indic ne s'était pas montré suffisamment discret. Après quelques pâtés de maisons, à l'entrée d'une allée, l'Assassin bondit. L'éclat d'une lame secrète, un geste rapide et précis...
     On ne découvrir pas le corps avant l'aube.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 15, 2018 ⏰

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