Hae so, Hae so, Hae so, je viens te rejoindre.
Même si on doit mourir mille fois, tu resteras mienne, mienne pour toujours, à travers le temps, l'espace, les siècles..., mienne.
Hae so, ma joie volée, la blessure qui ne peut cicatriser, le nom en mon cœur à jamais gravé, la cicatrice que nul fard ne peut cacher.
Je sens la fin s'approcher, plus je la sens s'approcher et plus je te sens te rapprocher, j'ai hâte qu'on se voit.
Je sens même tes doigts courant le long de mon visage, la chaleur de tes caresses sur ma peau, par les années fatiguée. Suivant les lignes rugueuses de ma cicatrice, comme à toi seule il est permis.
Je sens ton sourire illuminer mes derniers instants, je t'attendais et te voilà venu m'emmener. Dans mes derniers souffles, je sens ton baiser sur mes lèvres marquées, papillonner, ton souffle au mien se mêler. Est ce les illusions dansante de la mort ou mon esprit de vieillard par ton absence affolé? mais je te vois de plus plus clairement te profiler, tes mains se tendent à travers un rideau de brouillard que je ne saurais déterminer. Je m'en fiche d'ailleurs, où tu m'emmèneras, je te suivrai.
Je lance un dernier regard autour de moi, les rapaces politiques m'entourent attendant mon dernier souffle expirer, afin de se repaître d'un pouvoir que chacun rêve d'usurper.
Chacun sa trame, chacun ses calculs, mais au fond je ne me sens plus concerné, qu'ils s'entre-déchirent si cela leur chante. Je vois à travers chacun d'entre eux, leur cupidité fourbe attendant de se faufiler dans l'opportunité de la brèche de ma mort, mais je ne m'en soucie guère.
S'ils attendent mes dernières volontés ou peut-être même que je change l'héritier, ils en seront pour leurs frais.De toute manière tu as toujours étais mon unique volonté, mienne, ma personne, mon destin jusqu'à la fin.
Un dernier regard, et je distingue leurs visages effrayés regardant en direction de la fenêtre, qu'est ce qui a bien pu détourner leur attention en ce moment solennel? Je suis leurs regards, et je vois le soleil disparaître, avalé par un ogre noir. Les murmures parlant de malédiction ne tardèrent pas à suivre. La frayeur de leur visage me fait un drôle d'effet. Je sens un sourire sur mes lèvres flotter. Peut-être mal étiré, ressemblant plus à une grimace, mais le seul sincère depuis des années. Depuis que je t'ai perdu en effet. Au fond de moi, je suis heureux qu'ils expérimentent au moins une fois ce que cela fait de vivre sans son soleil. Perdre son soleil, sa chaleur, sa lumière, son amour désintéressé et sincère. Le mien a disparu avant l'heure, me projetant dans une vie froide, glaciale, sans lumière et sans âme.
Leur obscurité est de courte durée, à peine quelques minutes, et n'égalera jamais celle de leurs cœurs. La mienne sans toi a duré une vie entière. J'ai de plus en plus de mal à parler, et je n'ai pas trop envie de m'expliquer. D'ailleurs leur frayeur vient égayer mes derniers moments. Eux qui nous ont séparé, de leurs complots jamais fatigués.
En fait, je sais pourquoi le soleil disparaît dans le noir, ce n'est pas un mauvais présage. Juste la lune qui se met devant. Comment as-tu appelé cela déjà? Ah oui! une éclipse, c'est cela.
Je devient vieux, ma mémoire n'est plus ce qu'elle était, mais jamais en ce qui te concerne. Je me rappelle tout, toutes nos conversations, toutes nos disputes, nos mots échangés, même nos humeurs à chaque moment. En ce qui te concerne je refuse d'oublier, je refuse de m'apaiser, je te veux, mienne, ma personne.
Je distingue enfin tes traits, Je vois ta main qui se tend à travers ce brouillard, c'est comme un rideau obscure qui déforme ton visage. Non ce n'est pas un rideau, c'est de l'eau, oui! de l'eau, je t'entrevois à travers un lac.
A peine audible, j'entends ma propre voix murmurer :
- Ce fut longue vie, morne et triste sans toi. Pourquoi m'as tu abandonné?
Je tends les doigts vers toi, j'ai dû mal à les bouger et encore plus de mal à les lever, tout affaiblit que j'étais. Peu importe ma faiblesse, peu importe où tu es, j'étais déterminé à attraper cette main quoi qu'il m'en coûte. Je réussis, nos doigts se touchent, j'affirme ma poignée et m'accroche à toi, je te tiens et ne te lâcherai plus. J'arrive, je viens te rejoindre, dans la vie, dans la mort, dans n'importe quel espace-temps je te rejoins. Toujours à moi, mienne, ma personne. Je viens vers toi. Un dernier soubresaut, ma dernière volonté, mon unique désir, toi, rien que toi.
YOU ARE READING
Spin off moon lovers basé sur la nouvelle Bu Bu Jing Xin
ParanormalBonjour, Cette histoire est une suite possible de l'histoire du drama moon lovers basé sur la nouvelle "Bu Bu Jing Xin" de l'auteur Tong Hua. Ceci étant juste le travail d'une fan, je ne cherche en aucun cas à m'attribuer le mérite d'une trame de fo...