Mon moment retouche à l'ordinateur

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Le contraste ? Fait. La luminosité ? Modifié. La couleur ? Pas besoin. Mais qu’est-ce que je vois ? Ou plutôt, qu’est-ce que je veux voir ? La foule en arrière plan est insignifiante.

Cependant, une personne retiens mon attention. C'est cette femme, au fond, au milieu de la foule. Son regard percent, son sourire en coin des lèvres, son élégance. Elle a l'air de savoir se qu'elle fait, où elle va… Son chemisier rouge amène une blancheur innocente et pure à sa peau. Son pantalon noir lui dessine de longues jambes. Ses escarpins classiques, noir, avec de hauts talons, élance son corps. Malgré son mouvement, ses pieds ont l'air fermement encrés au sol. Ses lèvres rosées par un rouge à lèvre sont parfaitement soulignées. Je crois apercevoir un trait de liner noir sous ses longs cils recouvert de mascara. Ses cheveux noir de jais tombent en cascade sur ses épaules. Qui est cette femme ?

Je ne veux voir qu'elle. Changeons la netteté de ce qui l'entour. Clic ! La foule deviens flou. Clic ! La fontaine, en premier plan sur la gauche, se confond à la foule. Les bâtiments ? Clic ! Cette femme… Il ne reste plus qu'elle de net à regarder. Je me demande si…

Photo suivante !

La fontaine, la foule, les bâtiments… Je n'y crois pas ! Où est-elle ? J'ai beau me concentrer, chercher dans toute cette foule, je ne la trouve pas. Impossible ! Photo suivante ! Toujours rien. Comment est-ce possible ? Elle n'a pas pût disparaître… Retour en arrière, je veux la revoir.

Tiens, la photo n'est plus la même. La foule ? Toujours flou. La fontaine ? Idem. Les bâtiment du fond ? Le bleue des fenêtres en verre est toujours visible, les bâtiments sont toujours flous. Mais la foule me parait différente. Moins dense, plus dispersée. Je distingue quelque chose, sur la gauche de cette femme.

Impossible de deviner ce dont il s'agit. La femme parait maintenant avoir un beau et large sourire de fixé sur son visage et sa position est légèrement différente. Avec le même déterminisme dans sa démarche, son bras gauche ne suit plus la fluidité de sa marche, mais est dirigé sur le côté, devenant flou à la rencontre de la foule.

Il faut changer ça et vite ! Clic ! Son bras devient net. Sa main semble tenir quelque chose. Son point est fermé tout en délicatesse autour de… autour de quoi ?

Clic ! Je continue de rendre net au prolongement de son bras. Mais qu’est-ce que ? Un enfant ? La main de cette femme tiens celle d'un enfant ?

Laissant la foule dans son état, je rend la netteté à cet enfant. C'est… c'est un garçon. Je vois son visage. Ses cheveux sont identique à ceux de sa mère en ce qui concerne la couleur, par contre, ils sont bouclés. Un large sourire comme lors d’un éclat de rire lui illumine le visage. Sa joie est tel qu’elle force un sourire à ce poser sur mes lèvres. Il semble être tout petit en taille, mais avoir 12 ans. Je me demande ce qu'est la masse noir qui l'entour. Clic ! Clic ! Clic clic !

Un fauteuil. L'enfant, le petit garçon, est dans un fauteuil roulant électrique. Sa main droite tiens celle de sa mère, la gauche dirige le fauteuil, posé sur les commandes de celui-ci. L'enfant est harnaché, les pieds sagement posé à l’emplacement prévu à cet effet. Et là, la photo prend tout son sens.

La foule semblait s'écarté au passage de cette magnifique femme. Mais en réalité, le monde s'écartait pour laisser de la place au fauteuil. Cette mère est fière et non déterminé comme j'ai pu le penser. Je décide alors de rendre net, les visages qui constitue cette foule. Des regards obliques, pleins de pitié, fond leur apparition dans cette foule pressée d'apparence. La seule source de bonheur émanant de cette photo provient de cette femme, cette mère, et de son enfants.

Cette photo est ma plus belle œuvre.

Cette femme...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant