“La première nuit on s'emboîte puis transpirants on se décolle, donnant comme une longue caresse qui lentement se dérobe.
Des milliers de mots suffoquent, besoin d'air et besoin d'espace...”«Je t'aime...»
Tes paroles étouffées par ta respiration saccadée. Ton front suant, toute cette chaleur ce plaisir.
«Moi aussi...»
Entre nous c'est bien.
Mais c'est toujours pareil.“Nos pieds persistent puisqu'ils se touchent, puis l'on s'évite puisqu'on se lasse.
On rêve d'un goût inconnu dans la bouche, la nostalgie ne fait plus effet, c'est une pilule qui nous étouffe.”Mes envies de renouveau s'accentues. Mes sentiments meurent un peu plus chaque jour.
J'ai besoin qu'on me surprenne.
Tu es devenue banale à mes yeux.
Ce n'est plus comme avant.“Puis il y a cette femme qui tourne autour, qui fait sa danse, qui sème le doute et qui l'arrose de ses sourires, mon dieu que la sensation est douce...”
Je l'ai rencontré il y a peu. Bien-sûr je ne t'ai rien dis.
Je la vois souvent, je retrouve cette sensation, celle qu'il y avait entre nous au tout départ.
Elle me libère.“Elle appuie là ou ça fait mal jusqu'à ce que je craque. Jusqu'à ce que mes valeurs s'effondrent et que je passe à l'acte.”
«JiMin... Je te donnerai tout ce qu'elle n'a pas.»
Son souffle persiste dans mon oreille.
La tentation m'accueille les bras grand ouvert.«Pourquoi tu continue de t'accrocher à elle ?»
Ses baisers électrifiants empiètent sur mon territoire.
“Alors calmement tout explose. Il y aura l'avant et l'après, comme une dose d'adrénaline sulfureusement injectée.”
Je craque finalement, je me délivre à elle.
Je prends un plaisir inouïe.
Pourtant je pense encore à toi.“Je rentre tous les soirs, chaque fois un peu plus tard. Avant chaque baiser c'est la douche, pour se dire bonjour ou bonsoir. J'ai l'impression de devenir fou, c'est l'arythmie de la myocarde. Est ce que je perds pied ? Est ce que c'est bien la fin de notre histoire ?”
Rien n'évolue.
Je vais la voir chaque soir.
Elle te remplace.
Nous ne nous donnons plus aucun signe d'affection.
Tu ne me touches plus, je ne t'embrasse plus.
Le dialogue se fait faible.
Je n'en peux plus.“Cette nuit tu n'as pas dormi, je t'ai retrouvé dans le noir, les yeux gonflés par le mépris, par la tristesse et par la rage, la voix cassée par les larmes tu veux connaître tous les détails. Où ? Quand ? Comment ? Ce qu'elle a de plus que toi.”
«Pourquoi ? Pourquoi tu as fais ça ?»
Tes joues sont baignées de larmes, tes poings se serrent à tel point que tes ongles entaillent ta peau.
«C'est qui cette salope ?!»
Tu balances mon ordinateur à l'autre bout de la pièce.
Puis tu t'effrondres par terre.“Comme une enfant désemparée, j'essaye de te prendre dans mes bras...”
Je remarque que tu as rassemblé toutes tes affaires.
Ta valise est bouclé.
Tu repousses violemment mon étreinte.«T'es qu'un connard JiMin.»
“Mais la porte claque. Ma vie viens juste de voler en éclat. Le silence me tabasse quand je n'entends plus ta voix. J'essaye de prendre la mesure, l'étendue des dégâts mais c'est trop tard.”
Je demeure seul, plongé dans la tristesse.
J'ai tout gâché.
Je t'ai brisé le coeur.“On me dit que tu va bien, que tu as refait ta vie, qu'il n'est pas du tout comme moi qu'il ne te fera jamais souffrir.
Mais moi je ne vais pas bien, moi je n'ai pas refait ma vie”Depuis ton départ, rien ne va.
Je ne sors plus. J'ai honte.“Je me retrouve juste comme un con dans une mauvaise comédie romantique à écouter nos chansons, regarder nos vieux films, jusqu'à connaître par coeur les premières lettres qu'on s'est écrites.”
Je me souviens encore de ton parfum qui m'enivrait.
Tu me manques terriblement, je ne pense qu'à toi.
Je passe mes journées à me lamenter.
Tu ne méritais pas que je fasse cela, je ne méritais pas ton amour.
Je garde précieusement une photo de nous.“Mais quand l'amour est trop fort, on ne veut pas, qu'on se défile. Je te retrouve devant ma porte avec tes deux petites valises.”
Ton visage est de nouveau face au mien.
Tes larmes menacent de couler.
Tu me sembles si fragile, si douce...«JiMin...»
Ta voix est tremblante. Tu n'oses pas me regarder dans les yeux.
J'arrive difficilement à articuler quelques mots.
«Je suis désolé... Pour tout.»
Tu lâches tes sacs sur le palier.
«Dis moi que tu m'aimes toujours...»
Tu me pousses à l'intérieur et refermes la porte derrière toi, me couvrant de baisers.
Nos peaux brûlent, tout est si sauvage.
Si maladroit, si désirable.J'ôte chacun de tes vêtements avec hâte.
J'attends ça depuis si longtemps.“Et la première nuit on s'emboîte puis transpirants on se décolle, donnant comme une longue caresse qui lentement se dérobe. Des milliers de mots suffoquent besoin d'air et besoin d'espace.”
Majestueusement, nous ne faisons plus qu'un, dans une étreinte parfaite.
Cela sonne telle une délivrance, celle d'une infinie abstention.Ta voix résonne dans toute les pièce.
Nous n'avons jamais été aussi beaux.Nous nous livrons mutuellement l'un à l'autre.
Chaque parcelle de ton corps me fascine.Je t'ai enfin retrouvé.
Plus jamais je ne tricherai avec toi.L'amour que je te porte est bien plus puissant qu'auparavant.
“Et j'ai l'impression que chaque soir, c'est toi qui rentre un peu plus tard.”
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“L'équilibre est fragile quand on navigue entre les rives.
Je commence, tu termines.
L'orage nous tient, immobiles.”Kyo L'équilibre. L'art de manier les mots à la perfection.
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L'équilibre •° jιмιn
Fanfiction«L'équilibre est fragile quand on navigue entre les rives» -Kyo