Je suis l'ancienne Adamantine,
Aussi nommée tour sentinelle,
Les hommes, pour moi, courbaient l'échine,
Venant partout de Tamriel.
En Haute Roche je médite :
Pourquoi fus-je donc tant reconnue ?
Ecrit pour moi mille et un mythe,
Me voilà maintenant déchu.
Sur mes parois, le temps lézarde
Ne viennent à moi plus que des gueux,
Vêtues des plus vilaines hardes,
Seuls visiteurs de ces haut cieux.
Je rêve de nymphes parées de leurs
Chapeaux aux suivez-moi-jeune-homme
De multiple, infinie couleurs !
Matutinales amante en somme...
De voir s'ébahir sans façon
Jeunes péronnelles et Mirliflores
Dans mes nobles colimaçons
Se jetant plein de coquins sort...
Mais à présent, me voilà seul,
Sous le faix des années, je croule,
Je n'implore qu'un humble linceul,
Et, enfin, en paix, je m'écroule.
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Complainte d'un vestige
PoetryC'est ce que j'ai fait pour mon Bac de français en environ 1h30; le sujet (d'invention donc) était "Imaginez, sous la forme d'un monologue intérieur, les réflexions et la méditation d'un monument installé depuis longtemps dans un lieu de votre choix...