Chapitre 1

11 2 1
                                    

À tous ceux qui me forment mon cercle,

à toutes les personnes sans qui les mots ne tâcheraient pas

ces pages. 


«Si l'écho de leurs voix faiblit, nous péririons.»
(Paul Eluard)

 

1

« Quand la nuit s'éveille et que le jour s'éteint,

Je suis le murmure dans l'ombre des Astres.

Quand disparaît les sourires au profit du chagrin,

Ne crains plus la vie et ses désastres.

Hurle ton existence à qui veut t'écouter,

Car personne ne le feras plus à ta place,

Vis d'insouciance et de volonté,

Quand leurs cœurs endormis restent

De glace. »

Il nous avait fallu du temps, beaucoup de temps pour réussir à investir la citadelle de la première Comète. Nous avions dû nous entraîner d'arrache pied, moi mais aussi tous les rebelles. Nous préférions d'ailleurs le terme libérateur. Lluvia, la femme qui chamboulait toute ma personne était retenue par ce monstre qui comptait l'épouser et moi, moi je suffoquais littéralement à l'idée de l'imaginer respirant le même air qu'elle. En quelques mois ma vie et l'idée que je me faisais de l'existence avait basculé, voilà pourquoi je me trouvais là une arme à la main à forcer le passage d'une citadelle surprotégée.

-Qui aurait cru que j'étais doué pour le combat hein ? riais-je en frappant un bon coup sur le crâne d'un garde.

-Pas moi en tout cas, murmura Xander, mon nouvel ami, en retenant un sourire.

Nous étions dedans ! Même moi j'étais étonné. Il fallait croire que les diversions de Nolia et de son groupe avaient fonctionné.

-Ta sœur a fait un super boulot on est rentré plus facilement que je ne le pensais.

-Il faut bien que j'admette que tu as raison, Nolia est plutôt douée pour mettre le désordre.

Je laissais les autres s'occuper des derniers gardes, préférant courir à travers les pièces à la recherche de Lluvia, Xander sur mes talons.

Nous courrions quand soudainement une porte s'ouvrit nous faisant nous arrêter net.

-Qui êtes vous ?

Nous étions maintenant nez à nez face à la première Comète. Je n'eus pourtant pas le temps de me demander comment on allait le mettre K-O alors qu'il était immortel. Il tituba en arrière du sang formant progressivement une auréole sur sa poitrine, un coupe papier planté en plein cœur.

Il ne me fallut qu'une seconde pour comprendre et surtout la voir. Elle était là en lingerie le sang éclaboussant sa peau de porcelaine le souffle haletant et les membres tremblants.

Ils parlaient mais je n'entendais rien, il n'y avait plus qu'elle, elle et cette expression sur le visage. Il l'avait détruite je n'avais pas besoin qu'elle m'adresse la parole pour le voir. Elle était si sombre et si déterminée.

Elle arracha violemment son arme du torse de son futur mari sans aucune hésitation et s'apprêtait à la replonger dans sa chair.

Et si j'arrivais trop tard ? Et si elle était déjà sienne ? S'il lui avait finalement pris tout ce qui faisait sa personne ?

12963 livre IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant