Tout ne fait que commencer [ Tome 1 ]

Chapitre 1

     Des bips se font entendre dans toute la pièce où je loge depuis des années, des bips qui au départ, étaient insupportable mais qui avec le temps sont devenues indispensables pour moi. J'entre-ouvre légèrement mes paupières et aperçois deux personnes en blouse blanche et une personne avec un uniforme bleu clair, c'est sans doute le docteur Watanaka accompagné de Naoki et mon infirmière traitante Atsuko. Je cligne légèrement des yeux en essayant d'éviter d'attirer l'attention des personnes autour de moi, une mission qui me semble être une réussite. Me redressant légèrement sur mon dos, je commence à les observer discrètement, ils chuchotent tous en regardant ma fiche santé qui contient pleins de mauvaises nouvelles que j'ai lu au moins plus d'une centaine de fois tellement que je n'ai rien à faire. Vu ce qui c'est passé hier, ma maladie a encore fait des siennes et elle m'a mis encore plus de problème qu'avant, une vraie plaie.

     Cela fait plus de dix minutes que je suis en train de les fixer sans cligner des yeux tel un cadavre dont on a pas baisser les paupières, je racle fortement ma gorge pour qu'ils comprennent enfin que je suis réveillée et qu'ils n'ont plus besoin de se concerter pour savoir comment m'annoncer la catastrophe. Ils tournent tous la tête en même temps avec des yeux agrandis de surprise, le corps d'Atsuko commence à frissonner alors que celui du docteur Watanaka et de Naoki sont aussi droit qu'un piquet et pensant que si ils bougent d'un millimètre, ils se feront désintégrer par mes rayons lasers inexistants. Je baille tranquillement en m'étirant de tout mon long et commence la conversation.

« - Alors, j'ai quoi cette fois ? Pas assez d'anticorps, une tension artérielle plus basse que la moyenne, de nouveaux symptômes ? »

     Naoki n'ose pas me regarder dans les yeux après que j'ai énuméré les trois choses que j'avais déjà eu auparavant et qui c'était miraculeusement améliorés après quelques jours. J'aurai aimé qu'il ne baisse pas les yeux, même s'il pense que ça peut m'aider, ça ne fait que m'attrister encore plus parce que j'ai l'impression que je vais mourir dans les minutes qui suivent et malgré que je dis tout plein de méchanceté et que le monde serait meilleur sans moi, j'ai tout de même peur de mourir aussi tôt sans avoir testé mon jeu préféré. Tandis que Mr. Watanaka me regarde intensément, faisant comme moi il y a quelques secondes. Je l'aime beaucoup malgré qu'il me rabâche sans arrêt ce que je dois faire et ne pas faire, surtout ce que je ne dois pas faire en fait mais au moins avec lui, je suis sure qu'il ne va pas passer par quatre chemin quand ma maladie c'est aggravée contrairement à Naoki ou aux autres médecins qui n'ont pas l'habitude de mon tempérament, qui eux le feront sans aucun doute.

« - Tu as une tension artérielle qui est allé un peu en dessous de 9, donc tu as eu quelques effets de l'hypotension artérielle, le volume de ton débit sanguin qui circulait vers ton cerveau et tes autres organes a diminué ce qui t'a donné des vertiges donc la cause de ton évanouissement. Nous n'avons pas remarqué de nouveau symptôme de ta maladie donc tout va bien seulement, aujourd'hui tu ne pourras pas te balader dans l'enceinte de l'hôpital et hors de question que tu joues à ce jeu, c'est bien compris ? M'explique et m'ordonne calmement Watanaka.

        - Oui monsieur ' je déteste tout ce qui se rapporte au divertissement électronique ' ! Dis-je en soupirant exagérément.

        - Surveille la au cas où, Naoki.

        - D'accord Monsieur Watanaka. » 

     Je souffle fortement montrant mon agacement aux autres. Le docteur Watanaka ne se retourne même pas vers moi et part directement de ma chambre suivi de près par Atsuko, je n'aurai définitivement aucune liberté ici. Naoki se rapproche de moi et vient poser tendrement sa main sur ma tête.

« - Je suis désolé Mae-Ri, tu ne pourras pas jouer aujourd'hui malgré que tu le veilles au plus profond de ton être.

        - Tu sais que tu n'ais pas obligé de me parler aussi formellement quand on est que tous les deux, ça me fait bizarre.