La tristesse hante ces lieux. Ces endroits où toute la joie te l'espoir d'une redemption est vaine. Je passe devant une enfilade de cages vides, sales et humides. Au loin, une longue plainte de fait entendre puis, le claquement sourd d'une grille ramène le silence dans la prison. C'est le protocole, tout détenu ne reconnaissant pas ses tords se voit immédiatement emmené au bloc C. Je continu ma ronde dans la pénombre avec pour seul éclairage le faible rayon de ma lampe.
Au bout d'un moment, la batterie usée de mon unique moyen de visibilité cesse de fonctionner. Je retiens un juron et commence à avancer à l'aveuglette dans les couloirs. A plusieurs reprises, je m'écorche contre les barreaux glacés et rouillés d'une cellule vide. Épuisé et meurtri je m'écrase lentement au sol. À mon réveil, mes clés avaient disparues.