Séquestrée...

Chapitre 1 : Bonheur

J'ai les cheveux bruns, une peau blanche, des yeux verts et des tâches de rousseurs.

Face à l'image qui se reflète à moi, mes yeux verts observent ce visage aux traits fins mais fatigués, ce nez droit, ces lèvres minces et abîmées... Ils longent et suivent chaque détails du visage représenté à travers le miroir en face de moi. Ce visage qui est le mien...

Je reste pendant plusieurs minutes ainsi, à observer mon reflet. Je me trouve fade, peu attirante et tout à fait banale. Sans aucun charme, sans rien que ne pourrai attirer qui que ce soit. C'est comme ça que je me vois. On pourra toujours essayer de me persuader du contraire, faire des éloges sur mon physique, c'est inutile. Je ne crois que ce que je vois et ce que je vois est mon triste reflet. Souvent je me demande pourquoi tous ce qui  émane de mon corps, de moi, est la monotonie et la tristesse? Quand est ce que je pourrais enfin apercevoir un peu de lumière et d'étoiles dans mes yeux ? Un peu de bonheur... Il me semble pourtant que j'ai ce qu'il me faut pour être heureuse. Enfin, j'ai un petit ami, une maison, un travail... quelques amis. Qu'est ce qu'il me manque? Changer mon quotidien ne serai pas de refus... Histoire d'amener un peu de lumière et de changement chez moi.

Mes pensées continues et nombreuses envahirent mon esprit me laissant debout dans la salle de bain, le regard perdu dans le vide.

Revenant à la réalité, je regarde l'horloge située au dessus de mon miroir et remarque qu'il est grand temps d'aller au travail et comme tous les jours... Je suis en retard. 

Je sors en vitesse de ma salle de bain, me dirige vers l'entrée de ma maison, attrape mes baskets, les laces, prends ma veste, l'enfile essayant au même moment d'attraper mes clefs qui sont censées se trouver sur la commode. Ne sentant rien sous ma main, je déplace mon regard  sur vers celles-ci et constate que mes clefs ont disparues... évidement. Je les trouves enfin, après plusieurs minutes de recherches intenses, entre les coussins du canapé. 

 Un regard à travers la fenêtre du salon m'indique que la nuit n'est pas encore terminée. La clarté du jour commence à apparaître mais le soleil n'est pas encore là. Ces temps ci, pendant la journée, il fait relativement beau, le soleil produit une douce chaleur qui se pose sur nos visages. Mais là, il fait sombre et je n'aime pas ça. Je n'aime pas attendre le soleil. Je n'aime pas la nuit. Je n'ai jamais aimée la nuit. 

Je m'apprête à sortir de la maison quand deux bras viennent entourer ma taille pour me capturer:

- Tom, s'il te plaît ... Je suis en retard, dis-je.

- Je veux juste te dire au revoir, me chuchote-t-il à l'oreille.

Il resserre son étreinte puis me met face à lui, me dévisageant comme si il découvrait mon visage pour la première fois:

- Tom, on se revoit ce soir, je dois vraiment y aller.

Déçu, il m'embrasse, puis me libère. Je lui souris, puis vais rapidement dans la voiture, allume le moteur et roule jusqu'à mon travail.

à suivre...