*pas encore de titre*

Partie 1 sans titre

aujourd'hui j'ai 19ans, j'viens de me faire tej' de chez moi par mon ex complètement taré, je savais pas où aller, alors j'ai appelé mon frère

|convers téléphonique|

?: Théo ?

foda: c'est qui?

?: gros c'est moi.. Cam

foda: Camille? ça va?

cam: ouais ouais tranquille, j't'appèle comme ça, t'es toujours sur Rennes?

foda: bah ouais j'suis toujours là, pourquoi t'es où toi?

cam: bah j'viens de débarquer à la gare là, y'a moyen qu'on se capte ?

foda: bien sûr, passe à l'appart on a pas bougé

cam: bah j'décale a tout

|fin|

je fais le chemin à pied, j'ai pas un calle et j'suis pas chaud pour prendre le bus, y'a trop d'gens bizarre le soir.

environ 30minutes de marche, ça parait interminable putain, mais bon me voilà devant la porte, cette même porte d'un jaune poussin immonde que j'avais connu y'a 3ans de ça.

je sais pas si je vais le faire, toquer à cette foutue porte, le regarder, les regarder tous , cette bande de branleurs. Je sais qu'ils sont là, j'entends déjà VMS qui résonne dans la rue, sacré morceau.

bon je me lance et je toque; un mec crie un truc du genre « wesh c'est qui ? », je vais pas répondre, j'attends qu'il vienne m'ouvrir.

enfin la poignée se tourne, premier visage familier de la journée: Yro, même apparence de camé que la dernière fois, toujours aussi perché et tristement beau. Je rêve pas, un sourire s'esquisse sur son visage, il sait, il m'a reconnu et me prend dans ses bras comme si le messi était de retour en ville.

yro: putain mais qu'est-ce que tu fous là Cam! ça fait au moins 3ans que t'as disparu des radars!

cam; j'suis de retour, l'air breton me manquait trop, j'arrivais plus à souffler

derrière j'entends Sully crier

sully: ohh une revenante, on y croyait plus à celle là

cam: je vous manquais à ce point aha!

j'étais entrée et avait serré tout le monde dans mes bras, Chaman et Luj' étaient là aussi, mais Foda s'avait se faire désirer

cam: il est où

luj: dans sa chambre douceur, il bosse sur le prochain jet-pro

j'acquiesce en fendant mon petit sourire habituel, celui qui, aujourd'hui, voulait dire; « j'suis rentrée les gars »

je les connaissais tous, Luji et Yro depuis plus longtemps que les autres, mais quand j'étais au collège je trainais souvent avec la bande, j'ai grandi avec eux.

je décide de pénétrer dans le repère du poète tourmenté à mes risques et périls, sans surprise cette loque était collée devant son pc, écouteurs vissés sur les oreilles, il fait même pas attention à moi. J'arrive discrètement derrière lui et je le tire le plus fort que je peux pour le faire basculer en arrière, m'enroule autour de lui et le sert comme s'il voulait partir. Bien sûr, il me rend mon câlin, un trop plein d'affection dont on a pas l'habitude dans la famille, faut savoir que la tendresse n'est pas le mot d'ordre dans nos vies, les sentiments c'est cool mais on les garde pour nous: c'est la règle. Pourtant mon frère et moi on est comme siamois, c'était pas toujours la joie à la maison, on était obligé de se soutenir, sinon, on aurait sombré tout les deux.

foda: c'est donc vrai, l'enfant prodigue et de retour parmi les siens

cam: je me languissais trop tes bras, dis-je en le libérant de mon emprise pour me redresser, on a tellement de choses à ce dire

foda: déjà commence par m'expliquer ce que tu fous ici, il sorti une clope d'un tiroir et l'alluma avant de me cracher la fumée au visage

cam: enfoiré! je rêvais d'une cigarette à ce moment mais j'osais pas encore lui en demander, c'est une longue histoire super casse-couilles

foda: vas y raconte pour toi j'ai tout mon temps, tu le sais très bien

cam: bah tu te rappelles de mon mec là, Simon, celui chez qui je squattais à Montpellier

foda: le che-ri ?

cam: exact, et bah j'ai fais une boulette, et il m'a tej de chez lui. Ah et aussi, j'ai arrêté les cours c'était vraiment trop d'la merde

foda: attend, attend quelle boulette ? et comment ça t'as arrêté les cours?

cam: bah j'l'ai trompé et il m'a mit dehors quoi, basique, et pour l'école j'me suis tiré un jour sans rien dire et j'y suis jamais retournée

foda: bien joué, c'est bien ma sœur ça! et du coup j'imagine que t'es pas venu ici pour rien

cam: j'suis déjà là pour toi, mon âme soeur, et aussi j'aurais besoin d'un endroit où crécher quelques temps, pour dépanner quoi, à ces mots j'ajoutais ce sourire qui faisait céder mon frère à tous mes caprices, j'ai étais élevé comme une princesse, Théo me refusait jamais rien, et comme ni lui ni moi n'avions plus de contact avec nos parents il ne pouvait qu'accepter, c'était mon grand frère, mon garant.

foda: j'poserais un matelas par terre dans ma chambre ok? et oublie pas que Luj et Yro vivent ici aussi, tu devras leur annoncer la bonne nouvelle

cam: pas de soucis, je sais toujours comment amadouer Lucas

foda: j'crois que chaman est parti, viens on va rejoindre les autres