CHAPITRE 2

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Mon téléphone sonne, c'est lui.


" - Allo Thomas !

  - Salut désolé pour ce matin, j'étais pas bien.

  - Mais t'inquiète c'est rien même si j'étais un peu déçue. On se voit cet aprèm ? lui demandai-je.

  - ... "


Aucune réponse de sa part, je lui redemande, il est distant, j'entends sa forte respiration. Il m'inquiète.


" - Eh ! Tu m'entends ? répliquai-je.

  - Ouais, je peux pas aujourd'hui..."


Il raccroche. Je ne reconnais pas celui que j'ai quitté ce matin chez Gab. Je me sèche les cheveux, enfile un jean et un débardeur assez court qui m'arrive au niveau du nombril. On peut voir mon piercing que j'ai fais la semaine dernière, il me fait encore mal.  Mes converses blanches aux pieds, je referme la porte d'entrée de chez moi en espérant que mon père reste affalé sur le canapé, une bière prête à tomber dans la main. Mon vélo est dans ce miteux garage, je le prends et pars aussitôt à Greenplace.


Je suis devant la maison de Thomas, enfin maison je dirais plutôt villa. Il vient d'une famille que je qualifierais d'aisée, l'opposé de la mienne. C'est la plus belle maison que je n'ai jamais vu, le jardin est entretenu avec soin par leurs jardiniers, la piscine se trouve au beau milieu de celui-ci, elle est plus grande que ma pauvre maison. Il doit bien y avoir une vingtaine de chambres, une dizaine de salle de bain, jacuzzi et tout le luxe digne des quartiers riches de Boston. 


Je frappe. Sa sœur, Monica, m'ouvre la porte. Elle me demande de patienter, je me dirige vers le trottoir pour l'attendre. Je range mon téléphone dans ma poche arrière, en essayant de ne pas emmêler mes écouteurs. Thomas arrive dans ma direction peu de temps après, il est énervé.


"- Thomas ! m'écriai-je.

  - Je t'avais dis qu'aujourd'hui je ne pouvais pas te voir, me dit-il d'une voix dure.

 - Et pourquoi ça ? Que se passe t-il là haut ? dis-je en montrant sa tête.

 - Franchement Ana, mes parents m'ont démonté quand je suis rentré ce matin.

 - Ah.

 - J'ai fais le mur pour venir à cette soirée, reprend t-il. Je ne devais pas dormir là-bas.

 - On a pas tellement dormi en même temps, dis-je le sourire en coin.

 - C'est vraiment pas drôle ! Je rentre, mes parents ne veulent plus que je te vois, lâche t-il en tournant les talons vers sa porte d'entrée.

 - Quoi ! Attends ! criai-je."


Je n'ai aucunes réponses, il rentre chez lui s'en me regarder et ferme la porte. Un instant pour reprendre mes esprits et je monte sur mon vélo, musique aux oreilles, larmes aux yeux...


T O G E T H E ROù les histoires vivent. Découvrez maintenant