[Civil War] Venus Grass, l'ensorceleuse

Prologue

    Plus aucuns poneys n'étaient dehors. La nuit glaciale venait de tomber dans la vallée. Une épaisse et frigorifiante brume enveloppait l'immense infrastructure surplombant ce lieux.
Venus se trouvait au sein du Castell, dans une des nombreuses bibliothèques du château. Ces dernières, bien que quelques peu restreintes et assez rustiques, recelaient de livres en tous genre. Elles étaient véritablement une mine d'information pour les lecteurs en herbe. Venus était, comme à son habitude, en train de zyeuter des grimoires magiques, se documentant, sans vraiment être concentrée, sur la pratique de la sorcellerie. En effet, cette dernière, étant pourtant une élève assidue, était préoccupée. Son instructrice Origine semblait avoir changé. Elle n'était plus la douce et compréhensive jument qui autrefois lui avait enseigné l'art de la magie. A la place, elle était devenue froide et distante, portant peu d'intérêt à l'apprentissage de ses rares apprentis.
S'éclairant à la lumière criarde des bougies disposées face à elle,  Venus lisait un recueil de sorts de téléportation.

  Mais soudain, alors qu'un calme, presque morbide, s'était instauré dans cette pièce, Venus sentit comme une vibration. Cette sensation très fine avait parcourue tout son corps, la sortant donc de ses bouquins. Cette secousse n'était pas physique. Elle s'apparentait plutôt à un ressentit, une sensation liée, certainement, à son don de clairvoyance. Notre protagoniste se leva de sa rugueuse chaise en bois, puis elle inspecta du regard la bibliothèque dans laquelle elle se trouvait. Son regard s'arrêta sur une des bougies éclairant faiblement cette sombre pièce. A la vue de cette flamme, élément déclencheur, Venus eue une sorte de vision, s'apparentant davantage à un mirage, voir une hallucination. Des flammes. Le château en feu. Les poneys hurlaient, tentaient de s'enfuir, succombaient à leurs blessures. Pendant quelques instants, elle eue ses visions d'horreur.
Puis elle reprit ses esprits. Haletante, regardant partout, Venus s'assurait que sa vison ne venait pas de se réaliser. Rien n'avait bougé. Aucun signe d'un quelconque incendie. Cette dernière était rassurée, ce mirage était certainement due à la fatigue.

  Quelques minutes plus tard, alors que Venus, épuisée, était en train de ranger les grimoires précédemment empruntés, elle sentit une odeur de feu de bois. Inquiète, elle fit rapidement, du regard, le tour de la pièce. Non sans stupeur, elle remarqua qu'une des étagères composant un des meubles de la bibliothèque avait prit feu, sans aucunes raisons apparente. Une fumée noire et asphyxiante s'échappait de ce feu qui était en train de se répandre dans toute la pièce. 
La vision de Venus était en train de prendre forme.
Dans ce brouhaha, on pouvait entendre des coups sabots, des poneys étaient vraisemblablement en train de fuir ce feu. Ces coups laissèrent place à des hurlements. Des cris déchirants émanaient des poneys victimes de cet incendie, qui tentaient désespérément de fuir, ou du moins essayaient. 

  Notre protagoniste était terrifiée. Ses dons l'avaient prévenue, mais pourtant elle n'y avait pas prêté attention. Son manque de confiance en elle allait peut être la tuer.
Venus reprit ses esprits. Il était hors de question quelle meurt aujourd'hui. 
Tandis que les flammes dévoraient la bibliothèque, Venus tentait de s'enfuir. Au seul pouvoir de sa corne, elle tenta de se frayer un chemin parmi les cendres des meubles étant en train de brûler. Plusieurs éclairs s'échappèrent de sa corne. Cette dernière émettait une lueur violette, la couleur de sa magie. Ces éclairs permirent de dégager le passage. Venus, aidé de sa magie était presque sortie de la pièce quand soudain, elle remarqua qu'une des poutres, élément important de la structure de la pièce, était en train de lâcher. Ce bout de poutre effectuait une chute vertigineuse. Alors que Venus, épuisée et haletante vit sa vie défiler sous ses yeux, elle fut sauvée par l'intervention de Silver Leaf, qui venait de se jeter sur elle, lui permettant d'éviter son bourreau. Effectivement, cette ponette ayant aperçut les éclairs lumineux émit par Venus, l'avait rejoint, heureusement juste à temps. 
Elles s'échangèrent un regard compréhensif puis galopèrent sur les derniers mètres qui les séparaient de la sortie de la salle qui était en train de brûler. Elles réussirent à en sortir, non sans difficultés, car le plancher, en bois, était en train de partir en cendre, créant des crevasses, des zones à trous. Une fois en dehors de la pièce en feu, les deux ponettes se ruèrent vers la sortie. Affrontant les flammes, haletantes à cause de la fumée toxique émanant du feu, épuisées de par leurs efforts, galopants sur le sol pierreux , les deux ponettes cavalaient à travers les couloirs brûlants du château. Elles évitaient, tant bien que mal, les différents matériaux qui s'effondraient.
 Mais, à leur grand désespoir, une fois arrivés à la sortie du château, le pont levis était fermé, protégé par une grille en métal. Silver Leaf était en train de perdre espoir. Tout ses efforts en vue de sortir de ce lieu en feu avaient étés vains. Elle regarda Venus, qui vue le désespoir dans ses yeux.
-Non.
-Il n'y a plus d'espoir, les grilles sont fermées!
-Je ne mourrais pas aujourd'hui ! dit Venus, déterminée.
A ces mots sa corne se mit à s'illuminer d'une violente lueur violette. Elle était comme possédé. Jamais elle n'avait eue une telle puissance. Sa détermination lui avait donné cette force magique.
 A ce moment là, elle repensa aux cours d'Origine : " Les émotions donnent de la puissance à la magie".